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Sur le chemin du Camp de Boulogne – L’arrêt de Napoléon 1er à Buigny-Saint-Maclou le 30 Messidor An XII (19 Juillet 1804)

Un orme plus que centenaire, situé à Buigny-Saint-Maclou, près d’Abbeville, au bord de la Route Nationale n° 1 : la route de Boulogne, est connu depuis une très longue tradition sous le nom d’«Arbre de l’Empereur».

Maurice Crampon, Membre résidant de la « Société des Antiquaires de Picardie ». le mentionnait dans son ouvrage: « Le Culte de l’Arbre et de la Forêt en Picardie » , et en donnait une photographie [1]Tome XLVI des Mémoires in 8° de la « Société des Antiquaires de Picardie » (Amiens, 1936), p. 483 et 484. . Cet « Arbre de l’Empereur » existe toujours sur le bord de la route; à la base de son tronc, sa circonférence est de 4 m, 25 environ, ce qui lui donne à cet endroit un diamètre de 1 m 35.  C’est un bel arbre vénérable.

François César Louandre, dans son  » Histoire ancienne et moderne d’Abbeville et de son arrondissement » [2]François César Louandre (1782-1862), historien d’Abbeville, fut bibliothécaire et archiviste de cette ville. Il a appartenu à la « Société d’Émulation d’Abbeville » … Continue reading , indiquait en 1834, déjà, que Napoléon « s’arrêta pour prendre du café au lait dans une chétive chaumière située sur la route, près de Buigny­ Saint-Maclou et fit distribuer plusieurs pièces d’or à ses hôtes, ravis de sa munificence et tout saisis de surprise ». A l’époque où écrivait Louandre, les faits n’avaient que trente ans ; les témoins vivaient encore et l’on peut se fier à l’érudit chercheur abbevillois qui connaissait certainement les lieux, peu lointains d’Abbeville, et les faits qu’il citait. En 1834, la chaumière était probablement encore la même qu’en 1804, et Louandre la connut sans doute et peut-être tint-il ce qu’il rapportait de témoins authentiques.

Plus tard, en 1868,  E. Prarond, dans son « Histoire de Cinq Villes et de Trois Cents Villages … « [3]Paris. Abbeville, 6 tomes, 1861-1868), t. VI, p. 109 , fera lui aussi mention de l’événement, mais sa relation ne nous apporte pas d’éléments historiques sur les faits eux-mêmes. Il se borne à  citer une tradition pour la sauver de l’oubli futur et comme formant l’élément saillant de l’histoire du village. Il ajoutait que « l’inscription suivante: « A la descente de l’Empereur. 6 juillet 1805 « , se lisait encore sur la maison, ce que reprit Crampon dans son ouvrage en 1936.

Une telle description est de celles que l’on donne à une auberge ; le récit que l’on va lire nous apprend qu’effectivement cette maison était habitée ,en 1804 par un cabaretier, qui était aussi maréchal ferrant, et nous verrons que cette activité s’y poursuivit, ce qui explique l’adoption de cette enseigne tout à fait à sa place en ces lieux. 

Pour éviter la perte de cette tradition avec les ans, alors qu’elle nous paraissait très solide dans son exactitude, j’avais, au nom du Souvenir Napoléonien, attiré sur elle, en 1963, l’attention de M. Moïse Briet, alors maire de Buigny-Saint-Maclou, aujourd’hui décédé, pour qu’une plaque de marbre soit apposée sur la maison toute proche de l’Arbre de l’Empereur, édifiée très probablement sur l’emplacement de l’ancienne et qu’habite M. André Thomas ; ce n’est plus maintenant un cabaret. En même temps, cette plaque avait pour but de protéger l’Arbre de l’Empereur.

D’une famille du pays, M. Briet connaissait depuis toujours cette tradition; dans un récent passé, on montrait encore à Buigny ­Saint-Maclou le fauteuil sur lequel se serait assis Napoléon. J’avais confié, en 1962, l’exécution de la plaque posée sur la « Maison de Napoléon 1er » de Saint-Riquier, à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle statue de l’Empereur qui surmonte son pignon en forme du chapeau légendaire (voir photo de titre ) [4]Voir « Souvenir Napoléonien » de juillet 1962 et de d’août-septembre 1962.(5)  » Le Courrier Picard  » (Abbeville), du 12 septembre 1963, p. 6, avec 2 photos. Le village de … Continue reading , à M. Carbonnier, marbrier à Escarbotin, et, sur mes indications, la commune de Buigny-Saint-Maclou , lui confia la réalisation de celle de l’Arbre de l’Empereur, dont voici l’inscription gravée entre deux aigles impériales couronnées d’or :

ARBRE DE L’EMPEREUR

L’empereur Napoléon Ier s’est arrêtéici à l’époque du camp de Boulogne; il mangea près de l’orme qui s’élève à 10 m environ, à droite, et qui fut, depuis, conservé et ainsi appelé en son honneur, selon la tradition

Cette plaque de marbre fut scellée le 27 juillet 1963 par les soins de la commune de Buigny-Saint-Maclou, désireuse de marquer ainsi cette tradition et de la perpétuer ; le « Courrier Picard« , divers autres journaux et le  Souvenir Napoléonien en firent état à l’époque [5]Le Courrier Picard (Abbeville) du 12 septembre 1963. « Journal du Pas-de-Calais et de la Somme « ,à Boulogne, du 11 septembre 1963. « Abbeville Libre « , du 13 septembre 1963, p. 4.  » La … Continue reading .

Dans le texte que nous avions rédigé, nous nous en rapportions à la tradition, ne possédant pas alors de document relatant l’événement, à l’époque même. Nous n’avions pas mentionné la date citée par Prarond : 6 juillet 1805, comme étant celle du passage de l’Empereur, selon l’inscription qu’il déclarait se lire en 1868 sur les lieux, car elle était manifestement fausse, ainsi que nous l’avions montré [6]« Souvenir Napoléonien », de décembre 1963, p. 12. . Le 6 juillet 1805, en effet, Napoléon se trouvait à Gênes, qu’il quittait pour Turin, le Mont-Cenis, Lyon et Paris,revenant des cérémonies de son couronnement à Milan comme Roi d’Italie. Les recherches que nous avions faites ne nous avaient pas permis d’attribuer, à cette halte impériale, sa date exacte, qui pouvait être celle de l’un des passages de Napoléon sur cette route, et il y en eut un certain nombre, dans un sens et dans l’autre ; l’indication du mois de juillet excluait l’année 1805, Napoléon étant passé à cet endroit dans la nuit du 2 au 3 août en 1805, mais rendait possible d’assigner à son arrêt celle du 19 juillet 1804.

Les recherches faites autour de l’histoire du camp de Boulogne par la « Société de Sauvegarde du Château Impérial de Pont-de-Brique, quartier général de l’Empereur », conduisirent à remarquer un article du  Journal de Rouen  [7]Rouen. Arcihives départementales. « Journal de Rouen », du 7 thermidor, an XII (26 juillet 1804), p. 2. P,A. Wimet. « Sur la route de Pont-de-Briques : l’Empereur et le … Continue reading  qui vient confirmer parfaitement cette vieille tradition, en la complétant par tout un détail de circonstances qui nous rendent les faits et leur atmosphère, en même temps que le récit permet d’attribuer à l’événement sa date exacte : le 30 messidor an XII (19 juillet 1804) et presque l’heure, très tôt le matin, en le confrontant avec ce que nous savons par ailleurs.

L'orme de Napoléon
L’orme de Napoléon

La relation de cet arrêt de l’Empereur fut publiée d’abord dans une feuille parisienne : le « Journal du Commerce, de Politique et de Littérature« , du 6 thermidor an XII, puis le  » Journal de Rouen » du lendemain la reprit. Elle mérite d’être rapportée ici dans son intégralité pour l’histoire locale et la connaissance de la manière qu’avait l’Empereur de voyager. Cette anecdote correspond bien d’ailleurs à ce que l’on sait de ses habitudes, directes et simples, empreintes de bonhomie qui, pour l’époque, n’étaient guère, en général, dans celles des Souverains. Napoléon, Empereur des Français, Roi d’Italie, apparaît un peu, à cet égard, comme une sorte de précurseur de notre Président actuel de la République [8]Cet article étant écrit en 1976, il s’agit du Président Giscard d’Estaing.
, ainsi qu’on va le voir, en laissant la parole au journaliste de l’époque, dont voici la dépêche, écrite d’une plume fort vivante, qui dépeint merveilleusement la scène :

Abbeville.  2 thermidor [9]21 juillet 1804. – Le  » Journal du Commerce» se trouve à la Bibliothèque Nationale, sous la côte [Gr. Fol Lc2 833].  La  » Gazette de France » du 7 thermidor an XII, p. 2, reprit … Continue reading  – L’empereur ne fit que relayer à Abbeville, où il était à six heures du matin ; il avait toujours couru depuis son départ de Paris. Arrivé  à une demie-heure au-delà d’Abbeville, il ordonne aux voitures d’arrêter devant une chétive maison dépendante de la commune de Buguy (sic) : cette maison est occupée par le nommé Détaminier, qui est en même-temps maréchal et cabaretier. La maison est aussitôt entourée par l’escorte. Le maréchal, qui ne sait ce que tout ce tapage veut dire, prend peur et se sauve dans un charbonnier. La femme aurait bien voulu en faire autant ; mais on lui demande si elle n’a pas une vache ? Elle répond qu’oui. On prend dans l’une des voitures une casserole d’argent; on invite la bonne femme à traire sa vache dans la casserole, ce qu’elle fait de la manière du monde la plus plaisante, par l’inquiétude dont elle était agitée. On fait bouillir le lait, on le mêle avec du café tout préparé. L’empereur descend de sa voiture, on lui dresse une table et un pliant qu’on porte pour son usage, et il s’établit ainsi devant la porte. Son déjeuner fini, il fait appeler le maître de la maison ; on le cherche ; enfin on découvre sa retraite ; on l’amène, tenant d’un bras roide son bonnet rouge à côté de son oreille. L’empereur lui fait accueil, le remercie du gîte qu’il lui a donné, et lui fait compter 60 francs.

Le bon homme a été si ébahi de cette aventure, qu’il en est resté presqu’immobile toute la journée.

Il n’a cependant pas perdu son temps. Tous les habitants des environs sont accourus chez lui, et chacun à fur et mesure de son arrivée : – Eh, mon Dieu !  Comment, t’as vu l’empereur ! Tas parlé à l’empereur ! Eh quoi qui t’as dit, etc. ? . Son cabaret n’a pas désempli de la journée, et on assure que la vente a été bonne « 

Plaque commémorative
Plaque commémorative

Toutes les circonstances du voyage sont bien exactes. Napoléon avait quitté le Palais de Saint-Cloud dans l’après-midi du 29 messidor an XII, (18 juillet 1804) pour se rendre au camp de Boulogne. Atteignant Clermont vers 7 heures du soir, il traversait Amiens dans la nuit du 29 au 30, vers 2 heures du matin et y reçut le Préfet Quinette [10]Amiens. Bibliothèque Municipale. « Bulletin de la Somme », du 30 messidor, an XII. p. 2.  à la portière de sa voiture, au relais; la ville était illuminée, tandis que tonnait le canon, que les cloches sonnaient et que les acclamations de la foule amiénoise l’accueillaient [11]Nicolas-Marie Quinette (1762 – 1821). Ami de Saint-Just, ancien Conventionnel (il vote la mort de Louis XVI), membre du Comité de Salut Public, livré aux Autrichiens par Dumouriez, au moment … Continue reading . Deux autres voitures suivaient celle de l’Empereur, qui poursuivit sa route, après n’être resté que le temps de relayer, c’est-à-dire environ sept minutes, et arriva vers 6 heures du matin à Abbeville, probablement endormi. II y relaya sans s’arrêter davantage, et le cortège impérial repartit aussitôt pour Boulogne mais, le jour se levant, il ordonna cet arrêt à quelques kilomètres  d’Abbeville, à peu près à mi-chemin du relais de Nouvion, pour prendre son petit déjeuner en plein air, auprès de la porte de ce cabaret du bord de la route, à Buigny-Saint-Maclou [12]D’après le récit, Napoléon s’assit sur un pliant que l’on transportait pour son usage ; le fauteuil qui était considéré à Buigny-Saint-Maclou comme lui ayant servi avait … Continue reading . Il devait être vers les 7 heures du matin, et l’aube de cette journée du 30 messidor an XII (19 juillet 1804), était probablement belle, puisque l’Empereur s’était établi dehors,  « devant la porte » de notre cabaretier de Buigny. Mangea-t-il trois œufs, selon la tradition rapportée par Prarond ? Rien ne le dit ici, mais pourquoi pas, puisqu’il prenait son petit déjeuner.

Le maire de Buigny-Saint-Maclou était, depuis 1801, Jean Tillette de Buigny; il le sera jusqu’en 1813, puis à nouveau de 1815 à 1843. La halte impériale étant improvisée, il n’en fut probablement averti qu’ensuite, et ne dut pas avoir le temps d’accourir pour exprimer ses hommages à l’Empereur et Roi.
Après ce déjeuner au bord de la route, l’Empereur repartit pour Boulogne. Il y entrait vers une heure de l’après-midi ; des arcs de triomphe et une réception brillante l’attendaient, mais il était déjà au milieu du port avant que l’on sût son arrivée.

Dès 3 heures, Sa Majesté était dans le port de Boulogne et fut aussitôt saluée de  900 coups de canon par les bâtiments de la ligne d’embossage et toutes les batteries du port. Tous les bâtiments de la flottille étaient pavoisés. L’Empereur visita les Forts et se rendit en rade pour ne revenir à terre que vers les 5 heures du soir, sous les acclamations populaires et les cris mille fois répétés de : « Vive l’Empereur !« 

A 8 h. 1/2, Napoléon monta dans sa voiture pour se rendre à son quartier général, le château de Pont-de-Briques, et se reposer un peu de ses fatigues.

Telle fut cette journée du 30 messidor, an XII, commencée au lever du jour en Picardie, et marquée, à ses premières heures, par cet arrêt très simple à Buigny-Saint-Maclou, où un arbre nous en rappelle le souvenir, pour se terminer, après l’entrée à Boulogne, la visite du port et de la flottille et les acclamations, à Pont-de-Briques, ce petit château où il avait établi son quartier général et dans lequel aussi il fit l’Histoire

NDLR. Buigny-Saint-Maclou. A 8 km au nord d’Abbeville, sur la N1. A la sortie du village, à gauche en direction de Boulogne-sur-Mer,Napoléon fit une halte sous un orme le 30 Messidor An XII (19 juillet 1804) Une PC apposée le 27 juillet 1963 par le Souvenir Napoléonien, section de Picardie, rappelle l’évènement : Arbre de l’Empereur – L’Emperewur Napoléon 1er s’est arrêté ici – A l’époque du camp de Boulogne. Il mangea prés de l’orme qui s’élève à 10 m environ à droite et ainsi appelé – en son honneur selon la tradition. La PC initialement apposée sur une maison a été posée par la suite sur l’orme qui, victime de la maladie, est réduit à un tronc coupé à environ deux mètres de hauteur – Le Guide Napoléon. A. Chappet, R. Martin, A. Pigeard. Paris, 2005.

NDLR. 19 juillet 1804 (jeudi). Napoléon passe à Amiens à 2 h. Il arrive à Boulogne à 13 h. Il loge à la Tour d’Ordre. Visite des forts de l’Heurt, Napoléon, de la Crèche, Rouge. Il traverse le faubourg de Bréquerecque, parcourt la plage à cheval avec Berthier, Eugène, Soult, Bruix, monte en canot, va aux ports de l’Heurt, du Musoir, de l’Expédition, de la Crèche. Puis il monte à bord du commandant de la ligne d’embossage, fait appareiller quelques bateaux, gagne le large. L’escadre anglaise tire sur lui. Il rentre au port. Le soir, il regagne Pont-de-Briques. (Napoléon au Jour le Jour. Tulard, Garros. Paris, 1992.)


 

NOTES
(Celles en italique sont de la Rédaction)

(1) Tome XLVI des Mémoires in 8° de la « Société des Antiquaires de Picardie » (Amiens, 1936), p. 483 et 484.

(2) François César Louandre (1782-1862), historien d’Abbeville, fut bibliothécaire et archiviste de cette ville. Il a appartenu à la « Société d’Émulation d’Abbeville » pendant un demi-siècle et en fut vice-président.

(3) Paris. Abbeville, 6 tomes, 1861-1868), t. VI, p. 109.

(4) Voir « Souvenir Napoléonien » de juillet 1962 et de d’août-septembre 1962.(5)  » Le Courrier Picard  » (Abbeville), du 12 septembre 1963, p. 6, avec 2 photos. Le village de Saint-Riquier est situé à 9 km au nord-est d’Abbeville.  Dans la rue principale, une maison à pignon dessinant le chapeau de l’Empereur, portant à son faîte une statuette de Napoléon. Elle fut construite pa Louis-Joseph Petit, sergent au 69e de ligne pour conserver le souvenir de l’Empereur. Une plaque a été apposée en 1962 par le Souvenir napoléonien, section de Picardie. Le sergent Louis-Joseph Petit repose dans le cimetière, dans la sépulture de la famille Marcassin (cf. Le Guide Napoléon). Notons que Napoléon ne vint probablement jamais à Saint-Riquier.

(5) Le Courrier Picard (Abbeville) du 12 septembre 1963.
« Journal du Pas-de-Calais et de la Somme « ,à Boulogne, du 11 septembre 1963.
« Abbeville Libre « , du 13 septembre 1963, p. 4. 
 » La Baie de Somme », de Saint-Valéry-sur-Somme, du 14 septembre 1963, p,2.
 » Souvenir Napoléonien », de décembre 1963, p. 1,2 : L’Arbre de l’Empereur de Buigny-Saint-Maclou.

(6)« Souvenir Napoléonien », de décembre 1963, p. 12.

(7) Rouen. Arcihives départementales. « Journal de Rouen », du 7 thermidor, an XII (26 juillet 1804), p. 2.
P,A. Wimet. « Sur la route de Pont-de-Briques : l’Empereur et le maréchal-ferrant, dans « Saint-Léonard Revue D,n° 4, mai 1975, p. 3. L’auteur y évoque le souvenir de cette halte impériale.

(8) Cet article étant écrit en 1976, il s’agit du Président Giscard d’Estaing.

(9) 21 juillet 1804.
Le  » Journal du Commerce» se trouve à la Bibliothèque Nationale, sous la côte [Gr. Fol Lc2 833].
La  » Gazette de France » du 7 thermidor an XII, p. 2, reprit aussi cet article.

(10) Amiens. Bibliothèque Municipale. « Bulletin de la Somme », du 30 messidor, an XII. p. 2.

(11) Nicolas-Marie Quinette (1762 – 1821). Ami de Saint-Just, ancien Conventionnel (il vote la mort de Louis XVI), membre du Comité de Salut Public, livré aux Autrichiens par Dumouriez, au moment de la trahison de celui-ci. Il est libéré en échange de Marie-Thérèse de France. Entre sous le Directoire au Cinq-Cents. Après le coup d’état de Brumaire, il est nommé préfet de la Somme, puis Conseiller d’État et directeur général au ministère des finances.  Fait baron de Rochemont en 1810.  Choisi par la Chambre des Pairs pour faire partie du gouvernement mis en place par Fouché lors après la seconde abdication. Exilé par Louis XVIII en 1816, comme régicide, il séjourne quelque temps aupès de Joseph Bonaparte, aux États-Unis. Il meurt à Bruxelles.

(12) D’après le récit, Napoléon s’assit sur un pliant que l’on transportait pour son usage ; le fauteuil qui était considéré à Buigny-Saint-Maclou comme lui ayant servi avait peut-être été proposé ou avait peut-être été utilisé par l’entourage impérial.
Des fauteuils pliants du mobilier de campagne de l’Empereur étaient exposés, en 1969, à l’exposition « Napoléon», du Grand Palais, à Paris. On en trouvera mention au  » Catalogue » de cette exposition.
« Etat général des Routes de Poste de l’Empire Français « , (Paris, 1811)

 

 

 

References

References
1 Tome XLVI des Mémoires in 8° de la « Société des Antiquaires de Picardie » (Amiens, 1936), p. 483 et 484.
2 François César Louandre (1782-1862), historien d’Abbeville, fut bibliothécaire et archiviste de cette ville. Il a appartenu à la « Société d’Émulation d’Abbeville » pendant un demi-siècle et en fut vice-président.
3 Paris. Abbeville, 6 tomes, 1861-1868), t. VI, p. 109
4 Voir « Souvenir Napoléonien » de juillet 1962 et de d’août-septembre 1962.(5)  » Le Courrier Picard  » (Abbeville), du 12 septembre 1963, p. 6, avec 2 photos. Le village de Saint-Riquier est situé à 9 km au nord-est d’Abbeville.  Dans la rue principale, une maison à pignon dessinant le chapeau de l’Empereur, portant à son faîte une statuette de Napoléon. Elle fut construite pa Louis-Joseph Petit, sergent au 69e de ligne pour conserver le souvenir de l’Empereur. Une plaque a été apposée en 1962 par le Souvenir napoléonien, section de Picardie. Le sergent Louis-Joseph Petit repose dans le cimetière, dans la sépulture de la famille Marcassin (cf. Le Guide Napoléon). Notons que Napoléon ne vint probablement jamais à Saint-Riquier.
5 Le Courrier Picard (Abbeville) du 12 septembre 1963.
« Journal du Pas-de-Calais et de la Somme « ,à Boulogne, du 11 septembre 1963.
« Abbeville Libre « , du 13 septembre 1963, p. 4.
 » La Baie de Somme », de Saint-Valéry-sur-Somme, du 14 septembre 1963, p,2.
 » Souvenir Napoléonien », de décembre 1963, p. 1,2 : L’Arbre de l’Empereur de Buigny-Saint-Maclou.
6 « Souvenir Napoléonien », de décembre 1963, p. 12.
7 Rouen. Arcihives départementales. « Journal de Rouen », du 7 thermidor, an XII (26 juillet 1804), p. 2.
P,A. Wimet. « Sur la route de Pont-de-Briques : l’Empereur et le maréchal-ferrant, dans « Saint-Léonard Revue D,n° 4, mai 1975, p. 3. L’auteur y évoque le souvenir de cette halte impériale.
8 Cet article étant écrit en 1976, il s’agit du Président Giscard d’Estaing.
9 21 juillet 1804. – Le  » Journal du Commerce» se trouve à la Bibliothèque Nationale, sous la côte [Gr. Fol Lc2 833].  La  » Gazette de France » du 7 thermidor an XII, p. 2, reprit aussi cet article.
10 Amiens. Bibliothèque Municipale. « Bulletin de la Somme », du 30 messidor, an XII. p. 2.
11 Nicolas-Marie Quinette (1762 – 1821). Ami de Saint-Just, ancien Conventionnel (il vote la mort de Louis XVI), membre du Comité de Salut Public, livré aux Autrichiens par Dumouriez, au moment de la trahison de celui-ci. Il est libéré en échange de Marie-Thérèse de France. Entre sous le Directoire au Cinq-Cents. Après le coup d’état de Brumaire, il est nommé préfet de la Somme, puis Conseiller d’État et directeur général au ministère des finances.  Fait baron de Rochemont en 1810.  Choisi par la Chambre des Pairs pour faire partie du gouvernement mis en place par Fouché lors après la seconde abdication. Exilé par Louis XVIII en 1816, comme régicide, il séjourne quelque temps aupès de Joseph Bonaparte, aux États-Unis. Il meurt à Bruxelles.
12 D’après le récit, Napoléon s’assit sur un pliant que l’on transportait pour son usage ; le fauteuil qui était considéré à Buigny-Saint-Maclou comme lui ayant servi avait peut-être été proposé ou avait peut-être été utilisé par l’entourage impérial. – Des fauteuils pliants du mobilier de campagne de l’Empereur étaient exposés, en 1969, à l’exposition « Napoléon», du Grand Palais, à Paris. On en trouvera mention au  » Catalogue » de cette exposition. – « Etat général des Routes de Poste de l’Empire Français « , (Paris, 1811)