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Les Hommes du Congrès de Vienne

Karl Bertuch (1777 – 1815).

Né à Weimar, Carl Bertuch était le fils unique du journaliste et entrepreneur Friedrich Justin Bertuch. Après les années d’école dans sa ville natale, il part à l’Université de Iéna, pour y étudier la géographie, l’histoire de l’art et les sciences naturelles. Ayant terminé avec succès ses études, il part s’installer, en 1803, à Paris, où il a l’occasion de rencontrer Cuvier, Lamarck, Grégoire.

Lorsqu’il en revient, en juillet 1804, il se voit confier la direction du journal London & Paris. Il collabore, en même temps, avec son père, à la rédaction du Journal des Luxus und der Moden [1]Ce Journal est considéré par beaucoup comme le premier magazine illustré d’Europe. .

Durant les années qui suivent, Bertuch entreprend de nombreux voyages, dont il donne des comptes rendus dans les journaux. Il est par exemple, durant l’hiver 1805-1806, à Vienne, où il en profite pour parfaire ses connaissances scientifiques. Il fait également la connaissance de Joseph Haydn.

En octobre 1806 [2]C’est vraisemblablement chez Bertuch que furent imprimés les exemplaires de les Proclamation du roi de Prusse et du duc de Brunswick, déclarant la guerre à Napoléon. , au moment de la bataille d’Iéna, c’est le sabre à la main qu’il doit défendre la maison de son père contre les pillards français. A la même époque, il fait connaissance de Johanna Schopenhauer, dans le cercle de laquelle il finit par être accepté.

Le 22 mars 1807, il épouse Caroline Feder, de Dessau, qui lui donnera deux enfants.

Le 21 octobre 1813 (deux jours après la bataille), il visite le champ de bataille de Leipzig, et son récit constitue le premier écrit significatif sur la bataille.

En 1814, l’Association des Libraires allemands (Vereinigung der deutschen Buchhändler) le choisi, avec son collègue Johann Friedrich Cotta, pour être leurs représentants au Congrès de Vienne, dans le but d’obtenir de ce Congrès une loi visant à assurer l’indépendance des libraires allemands (en réponse aux mesures de censure imposées sous l’occupation française). Durant ce séjour, il écrit un Journal dans lequel il consigne la plupart des évènements auxquels il participe, laissant ainsi à la postérité un document exceptionnel sur l’atmosphère du Congrès.

Bertuch meurt peu après la fin du Congrès et son retour à Weimar, le 5 octobre 1815, tout juste âgé de 38 ans, en plein travail sur une Histoire de l’art allemand.

 

Auguste de La Garde-Chambonas (1783 – 1853)

Auguste de La Garde-Chambonas était né à Paris le 5 mars 1783. Sa mère était morte en lui donnant le jour, et son père devait également mourir peu de temps après. Peu avant de disparaître, ce dernier l’avait confié au chef de la famille, Auguste de La Garde, marquis de Chambonas, maréchal de camp (et plus tard ministre des affaires étrangères de Louis XVI), qui l’éleva comme son propre fils (dans beaucoup de ses écrits, à l’exception cependant des Mémoires sur le Congrès, Auguste le nomme « père »), même si, bien souvent, ce fut sa marraine (une certaine Madame de Villers) qui s’occupa de lui.

Auguste suit son père adoptif, lorsque celui-ci, pendant la Terreur, s’exile à Sens. Nouvel exile, après le 18 Fructidor, cette fois, à Hambourg, en Suède, au Danemark. Il retrouve la France lorsqu’il atteint 18 ans, où il est recueilli par Madame Récamier, qui veille à perfectionner son éducation.

Par le prince Eugène, il obtient des missions en Italie, en Dalmatie, à Naples, à Rome, où Lucien Bonaparte le reçoit avec bienveillance. C’est aussi là qu’il rencontre le prince de Ligne, le suivant bientôt à Vienne. Il séjourne ensuite à Moscou, puis en Pologne (chez le comte Potocki). Il est de nouveau à Vienne, pour le Congrès. Il terminera sa vie à Paris, sans s’être jamais marié.

Ses Souvenirs sur le Congrès de Vienne, publiés pour la première fois en 1820, ne doivent pas être considérés comme une relation politique d’évènements dont il n’est d’ailleurs, en aucun cas, un acteur [3] Harold Nicholson (The Congress of Vienna) n’hésite pas à qualifier La Garde-Chambonas de « jeune homme snob et extrêmement satisfait de lui-même ».   [iii]. Ils ne contiennent que des anecdotes et des portraits, parfois seulement des silhouettes, de grandes dames, de souverains, de hauts personnages.

Si Jean Tulard souligne qu’il s’agit là l’une des sources les plus utilisées pour évoquer le Congrès de Vienne, Bourgoing ne les porte pas au pinacle de l’historiographie du Congrès, mettant en doute le fait que leur auteur ait pu, dans bien des cas, être lui-même acteur des faits qu’il rapporte (et nous serions tentés de l’approuver).

Il n’empêche : ils sont écrits d’une plume alerte et avec un grand sens de l’observation.

 

Karl August Varnhagen von Ense (1785 – 1858).

Karl August Varnhagen von Ense

Karl August Varnhagen von Ense était né à Düsseldorf. Après des études de médecine à Berlin et de philosophie à Halle et Tübingen, il entre, en 1809, dans l’armée autrichienne, avec laquelle il est à Aspern et à Wagram, où il est blessé. La paix venue, il continue ses études à Paris. En 1812, il entre au service de la Prusse, à Berlin, puis dans l’armée russe, avec le grade de capitaine. En 1814, il épouse, la célèbre Rahel Levin, qui l’accompagne à Vienne

Il accompagne Hardenberg au Congrès de Vienne, à la suite duquel il sera ministre résident de la Prusse à Karlsruhe. À partir de 1819 il réside à Berlin, sans de véritables fonctions, mais remplissant cependant, ici et là, des missions officielles. Il effectuera ensuite un énorme travail de biographe. Il meurt à Berlin en 1858.

Ses Denkwürdigkeiten (dont le 3e volume concerne le Congrès de Vienne) furent publiés entre 1843 et 1859.  [4]Une rue porte son nom dans le XXIIe arrondissement de Vienne.

 

Friedrich von Gentz (1764 – 1832)

Gentz, Friedrich von
Gentz, Friedrich von

Ce disciple de Kant était né à Breslau le 2 mai 1764, et avait fait des études à Königsberg, avant d’entrer dans l’administration prussienne, avant de rejoindre, dès 1802, celle de l’Autriche. Il devient rapidement le bras droit de Metternich, tant en ce qui concerne les affaires politiques que les affaires personnelles du chancelier. S’il put apparaître comme relativement moderne (à l’époque) dans son comportement psychologique, c’est un farouche partisan du principe de légitimité qui sert de ligne de conduite à son chef, qui se séparera toutefois de lui au début de 1830, ce qui marqua la fin de sa carrière politique. Il mourut peu après, le 9 juin 1832, dans son « château » du faubourg de Weinhaus, à Vienne. [5]Il se situait à l’emplacement des n° 169-171 de l’actuelle Währingerstrasse. Dans le même arrondissement se trouve la Gentzgasse.

Il est généralement considéré comme un jouisseur, corruptible et cupide, ami des arts mais aussi sentimental !  Mais il fut certainement un des personnages du Congrès les plus actifs, déclarant lui-même que sa tâche consistait à « donner du style aux résultats » (il maîtrisait parfaitement le français).

Gentz a tenu régulièrement (de 1800 à 1831) un Journal, dont une partie est en français, particulièrement intéressant pour ce qui concerne la période du Congrès.

 

Der „Eipeldauer“

Les Lettres d’Eipeldauer (Eipeldauer-Briefe) ont en fait été écrites, à partir de 1785, par l’écrivain Joseph Richter (1749 – 1813). Depuis 1794, elles étaient publiées chaque mois. Après sa mort, l’écrivain Franz Xaver Gewey (1774 – 1819) avait pris sa suite, et c’est donc ce dernier qui est l’auteur des « lettres » utilisées ici. Il s’agit de lettres d’un imaginaire habitant du faubourg de Leopoldau (qui se nomme alors Eipeldau) à un  « oncle », imaginaire lui aussi.

Ces lettres, qui représentent, pour tout ce qui regarde la fin du XviiIe siècle, au point de vue des modes, des idées politiques, des programmes de théâtres, des divertissements publics, une mine d’information presque inépuisable [6]M. Brion, op. cit. , relatent, avec un humour typiquement viennois, les évènements survenant dans la capitale. La particularité de ces lettres est qu’elles sont écrites en dialecte viennois, parfois difficile à déchiffrer, et dont le style est, malheureusement, pratiquement impossible à retranscrire correctement en français. En effet, l’auteur s’ingénie à employer, en les déformant, les termes étrangers, et notamment français, alors à la mode.

 

Karl von Nostitz-Jänkerdorf (1781 – 1838).

Né à Dresde, le jeune Karl a une enfance marquée par la mésentente de ses parents, qui a une influence négative sur sa formation. Après un passage à l’Université de Halle, il entre, comme cadet, dans le corps des gendarmes de Berlin. Il devient peu après aide de camp du prince Louis Ferdinand de Prusse, qu’il accompagne durant la campagne de 1806, et est à ses côtés lorsqu’il est tué à Saalfeld, essayant vainement de sauver sa dépouille. Il participe ensuite à la campagne de 1807.

En 1809 il est major dans le régiment de uhlans Merveldt, avec lequel il fait la campagne de 1812 contre la Russie. Il entre au service de cette dernière en 1813, entrant dans l’état-major de la Légion germano-russe (créée en 1812), avec laquelle il combat sur l’Elbe, dans le Holstein et aux Pays-Bas. À la fin de la campagne il est attaché à la suite du tsar, avec lequel il est à Paris et, en 1814 et 1815, au Congrès de Vienne (il part de Vienne en février 1815).

Lorsque la Légion passe au service de la Prusse (elle devient alors la Légion allemande), il reste aux côtés des Russes, participe à la campagne de 1815, et reste en France avec les troupes d’occupation russes du corps de Vorontsov, jusqu’en 1818, cette fois à la tête d’un régiment de cavalerie. Il se marie une seconde fois en 1824, avec une Russe. En 1828, devenu général, il participe avec bravoure à la guerre contre les Turcs. En 1831, c’est contre les Polonais qu’il combat. Sa brillante action à Ostrolenka lui vaut d’être promu lieutenant-général.

Lors de l’attaque de Varsovie, il est sévèrement blessé dans un combat de cavalerie. Il reçoit le commandement de la 6e division de uhlans, mais décède le 19 août 1838, à Wisiliewska.

 

Markgraf Wilhelm von Baden (1792 – 1852).

Wilhelm von Baden (1792–1859)

Né en 1792, c’est le deuxième fils du Grand-Duc Karl Friedrich von Baden. À l’âge de 18 ans, il est déjà colonel ! Au moment de la 5e Coalition, il exprime le désir d’entrer au service de la France : Masséna le prend alors comme aide de camp et il participe aux batailles d’Abensberg, Eckmühl, Aspern et Wagram. Il fait la campagne de Russie avec les troupes de Bade, qui jouent un rôle important lors du passage de la Berezina. Lorsqu’il rejoint Vilna, les troupes badoises ne sont plus qu’au nombre de 145, sur les 8.000 qui avaient franchi le Niémen. Il suit Napoléon durant la campagne de 1813, jusqu’à Leipzig. Fait prisonnier par les Prussiens, il doit sa liberté à l’entrée du duché de Bade dans l’alliance contre la France. En 1814, il est chargé de la surveillance des frontières sur le Haut-Rhin. Venu à Vienne pour défendre les intérêts de sa maison, le retour de Napoléon de l’île d’Elbe le ramène dans l’armée, cette fois aux côtés de l’archiduc Jean.  Il décèdera en 1852.

 

Jean-Gabriel Eynard (1775 – 1863).

Jean-Gabriel Eynard

Né à Lyon au sein d’une famille originaire du Dauphiné, Jean-Gabriel Eynard, fait son apprentissage du commerce à Gênes, avant de s’installer et de faire fortune, devenant fermier général des tabacs du Royaume d’Étrurie et conseiller privé de Marie-Louise de Bourbon, reine d’Étrurie, puis d’Élisa Bacciochi (la sœur de Napoléon, grande-duchesse de Toscane).

Il revient en 1810 à Rolle puis à Genève, où il épouse, la même année, Anna Lullin, fille du banquier homonyme et sœur du peintre Adolphe Lullin. En 1814, il est lieutenant-colonel des milices genevoises. Attaché comme secrétaire particulier de Charles Pictet de Rochemont (oncle de son épouse) et d’Ivernois, il participe aux Congrès de Paris et de Vienne. Aimables et sans prétentions, les époux Eynard s’attirent la sympathie des souverains réunis à Vienne, et sont même, contrairement aux usages et règles de l’étiquette, admis aux réunions intimes des têtes couronnées.

Très lié au comte Capo d’Istria, il va s’enthousiasmer pour la cause grecque, devenant le coordinateur des comités philhelléniques en Europe et prodiguant ses conseils financiers au nouvel État, devenant le co-fondateur de la Banque nationale de Grèce en 1842.

Jean-Gabriel Eynard meurt à Genève, le 5 février 1863.

 

Charles Pictet de Rochemont (1755 – 1824)

Charles Pictet de Rochemont

Fils d’un colonel au service de Hollande, Charles Pictet (après son mariage avec Adélaïde Sara de Rochemont en 1786, il modifie son nom en « Pictet-de-Rochemont ») est inscrit, dès l’âge de 13 ans au séminaire de Haldenstein, près de Coire (où le général La Harpe a lui aussi été). Lorsqu’il atteint sa vingtième année, son père lui procure une sous-lieutenance en France dans le régiment suisse de Diesbach. Il quitte le service armé en 1785, avec le grade de major.

En 1792, il dirige la Légion Genevoise, année durant laquelle la France tente d’occuper Genève. Il fait partie de la résistance mais sera quand même condamné à une année d’assignation à domicile. Après ces années troubles, il s’intéresse à l’agriculture et plus particulièrement à la culture du maïs, plante alors méconnue à Genève.

En 1796, il fonde La Bibliothèque britannique, publication littéraire et scientifique, avec pour collaborateurs de la première heure son frère, Marc-Auguste Pictet, et Frédéric-Guillaume Maurice.

Après la domination française (1798 à 1813), Charles Pictet de Rochemont tente de rallier Genève à la Confédération helvétique. Les négociations se poursuivent durant plusieurs années mais doivent faire face à des problèmes territoriaux. La France refuse en effet de céder certaines régions à Genève. Les efforts du diplomate paient le 19 mai 1815, date à laquelle Genève est intégrée dans la Confédération et plusieurs territoires du Pays de Gex sont intégrés dans le nouveau canton. En 1816, au congrès de Turin, il obtient d’autres territoires en possession du roi de Sardaigne.

Après ce succès diplomatique, il reprend ses activités agricoles parallèlement à ses mandats politiques dont un siège au « Conseil représentatif ». Il rédige l’ouvrage « De la Suisse dans l’intérêt de l’Europe, chef d’œuvre de diplomatie et de critique militaire » en 1821 et décède trois ans plus tard. Il est enseveli au Cimetière des Rois à Genève.

Ses Lettres écrites à sa famille, notamment durant son séjour à Vienne, sont intéressantes à plus d’un titre.

 

Ludwig Fürst Starhemberg (1762 – 1833)

Ludwig von Starhemberg

Né à Paris (Louis XV l’avait tenu sur les fonds-baptismaux !), il était entré très tôt dans la carrière diplomatique : c’est lui qui en 1790 avait été choisi pour porter la notification de l’accession au trône de l’empereur Leopold II à la tsarine Catherine II, à Saint-Pétersbourg. Au retour de cette mission, il est nommé ambassadeur à Londres, poste qu’il occupa 17 années de rang, avec une courte interruption en 1808-1809. Il retrouve l’Autriche en 1810, lorsque ce pays rompt ses relations avec Londres. Depuis la mort de son père il est à la tête d’une énorme fortune et de bien innombrables. Depuis la domination napoléonienne, il a choisi de soutenir l’émigration française, entretenant par exemple des relations très amicales avec le duc d’Orléans (ils échangeront une correspondance assidue), ainsi qu’avec Madame de Genlis. Il se montre un opposant tenace à Napoléon, qui lui manifesta tout le temps, par divers moyen, sa haine. En 1809, il donna même l’ordre de s’en prendre le plus fermement aux biens de Starhemberg, ce que Masséna s’empressa d’exécuter. La fortune du prince en souffrit énormément, ce qui l’atteignit également dans sa santé, aggravée par ailleurs par un chute d’un balcon. En 1815, Starhemberg est nommé Commissaire autrichien à Milan et en Lombardie, puis ambassadeur à la cour de Turin. Puis il retrouve Vienne. Il avait des connaissances encyclopédiques et peut être, par certains côtés, et bien que 27 années plus jeune,  comparé au prince de Ligne, dont il avait une popularité similaire. Durant le Congrès, il tient un journal quotidien, contenant d’intéressants détails sur la vie quotidienne dans la capitale autrichienne.

 

Henrich Graf zu Stolberg-Wernigerode (1772 – 1854).

Henrich Graf zu Stolberg-Wernigerode
Henrich Graf zu Stolberg-Wernigerode

Le comte Henrich zu Stolberg-Wernigerode naît au château de Wernigerode [7]Wernigerode est aujourd’hui une ville de Saxe-Anhalt, en Allemagne, au sud-ouest d’Halberstadt. Le château actuel date du XIXe siècle. , au sein d’une famille noble. Comme tel, il reçoit une éducation de la part de professeurs particuliers, puis, à partir de 1787, à Strasbourg (ou il fait la connaissance de… Metternich) et Göttingen.  Il se concentre ensuite à l’administration de ses biens. Après la médiatisation de ceux-ci, il se range aux côtés de Napoléon, qui le nomme grand-écuyer du royaume de Westphalie, dont il est, de 1808 à 1813, membre du parlement. Au Congrès de Vienne, il représente les intérêts de la Maison Stolberg. En 1825, il est conseiller d’État de la Prusse, ainsi que membre du parlement de Saxe. Il décède le 16 février 1854.

Durant la période de son séjour à Vienne, il note quotidiennement ses faits et gestes, et envoie périodiquement ce journal à son épouse Eberhardine. Ce Journal a été publié et édité en 2004. Il contient de  passionnants détails sur la vie d’un « petit » congressiste, à qui il arrive cependant de côtoyer « les grands »

 

Matthias Franz Perth (1788 – 1856)

Matthias Franz Perth, né à Vienne, fut le seul survivant des 16 enfants qu’avait eu son père, de deux mariages. Après un début d’éducation, notamment par l’intermédiaire de sa mère, le jeune Perth suit, de 1799 à 1800, les cours de l’école de la Annagasse, à Vienne, puis, jusqu’en 1803, ceux du Gymnasium (collège), où il se montre un très bon élève. C’est durant sa dernière année, qu’il commence son Journal, dans lequel il notera ses faits et geste durant 50 ans !

Perth suit ensuite, pendant trois années, les cours de l’Université, comme étudiant en philosophie. Il termine ses études le 6 juillet 1806. Après avoir hésité entre la médecine, l’art, il se décide finalement : il sera fonctionnaire. Il pose sa candidature à un poste dans l’administration des chasses et forêts, dans laquelle il entre le 22 mai 1897. Il y restera jusqu’au 21 décembre 1848, c’est-à-dire après plus de 51 ans de service ! Il décède à Vienne en 1856.

Les pages de son Journal utilisées ici sont celles qui ne concernent que le Congrès de Vienne, du 19 juillet 1814 au 7 août 1815.


 

References

References
1 Ce Journal est considéré par beaucoup comme le premier magazine illustré d’Europe.
2 C’est vraisemblablement chez Bertuch que furent imprimés les exemplaires de les Proclamation du roi de Prusse et du duc de Brunswick, déclarant la guerre à Napoléon.
3 Harold Nicholson (The Congress of Vienna) n’hésite pas à qualifier La Garde-Chambonas de « jeune homme snob et extrêmement satisfait de lui-même ».
4 Une rue porte son nom dans le XXIIe arrondissement de Vienne.
5 Il se situait à l’emplacement des n° 169-171 de l’actuelle Währingerstrasse. Dans le même arrondissement se trouve la Gentzgasse.
6 M. Brion, op. cit.
7 Wernigerode est aujourd’hui une ville de Saxe-Anhalt, en Allemagne, au sud-ouest d’Halberstadt. Le château actuel date du XIXe siècle.