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États-Unis – Conclusions

Conclusions


Bien que l’achat de Louisiane double la taille des États-Unis et restaure un sentiment plus positif envers la France parmi la population américaine, Jefferson continua d’avoir une attitude railleuse envers Bonaparte, surtout après qu’il soit devenu l’empereur Napoléon, et dans un autre retournement ironique, la complaisance de Jefferson envers l’Empereur, mena l’Amérique dans le tourbillon du Système Continental et raviva les critiques des opposants à la politique de Jefferson[1].  Peu après, cependant, la mort d’Alexandre Hamilton, tué d’une balle durant son fameux duel avec Aaron Burr, met un terme à la rivalité entre deux figures politiques légendaires, Hamilton, qui avait souhaité envahir militairement le territoire, et Jefferson qui avait acquis la Louisiane par la plume plutôt que par l’épée.[2]

La rivalité entre les politiciens américains trouvant son terme, la rivalité entre la France et les États-Unis, pour un morceau indéterminé de l’Amérique du nord, se terminait aussi. Quelques années seulement après que la Convention avec la France du 30 septembre 1800 ait mis fin au traité d’alliance de 1778, et mis fin à la Quasi Guerre, la vente , par Bonaparte, de la Louisiane, mettait fin aux hostilités entre la France et les États-Unis. Toutefois,  les rêves de Bonaparte d’une Amérique du nord française, et l’achat de Louisiane, survenaient au moment de changements aventureux et grandioses en Amérique du nord qui influençaient  fortement la politique étrangère américaine. Jefferson envisageait d’envoyer Meriwether Lewis explorer la région du Missouri et au-delà, bien avant l’achat de Louisiane, Alexander Hamilton affichait des ambitions militaires visant à envahir l’Amérique centrale et du sud, et le vice-Président, Aaron Burr, faisait sa campagne pour le poste de gouverneur de New-York sur un « ticket » séparatiste, en avril 1804.[3]  Pendant le premier quart du dix-neuvième siècle, ces intrigues et bien d’autres presque aussi audacieux et extravagants changèrent radicalement la carte de l’Amérique et le cours de l’histoire américaine.[4]

Durant cette période de développement de l’histoire américaine, les Guerres de Napoléon en l’Europe ont affecté significativement les aspects politiques et militaires des États-Unis, de 1789 à 1815, dans des proportions importantes,  autres que celles évoquées ici.

En dépit d’un début chaotique avec la Quasi Guerre et les projets initiaux de Bonaparte pour l’occupation militaire de la Louisiane, Bonaparte mis un terme à la Quasi Guerre et négocia finalement l’achat de Louisiane avec le gouvernement de Thomas Jefferson, doublant par là-même la taille des États-Unis en expansion. et balayant les intrigues d’hommes comme Hamilton et Talleyrand. Par conséquent, on peut caractériser l’influence de Bonaparte sur la politique étrangère des États-Unis comme  étant le moteur d’un retour de la grande amitié entre les deux pays qui s’était concrétisée après la victoire américaine à Saratoga, des décades avant la prise de pouvoir de Bonaparte. Cette amitié régénérée refis surface le plus évidemment pendant la guerre de 1812, quand les États-Unis luttèrent contre le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et l’Irlande en Amérique du nord, alors que la France combattait contre les Britanniques en Espagne et en Belgique.[5]

Néanmoins, les efforts intercontinentaux franco-américains contre les Britanniques de 1812 à 1815 furent faits en pure perte. Le Traité de Gand restaura simplement le statu quo en l’Amérique du nord, sans aucune augmentation territoriale pour aucun des belligérants, pendant que l’empire de Napoléon s’effondrait en Europe après sa défaite à Leipzig, en 1813 et à Waterloo, en 1815. En dépit de cet échec franco-américain de briser la puissance Britannique, l’histoire de l’Achat de la Louisiane démontre que, bien que les relations franco-américaines aient été au plus bas de temps en temps, les deux états, historiquement, ont toujours eu tendance à aller au-delà de leurs différences, et retournait toujours à un climat de cordialité, tout comme, sur des montagnes russes, on revient toujours au point de départ, quelles que soient les collines et les vallées que l’on rencontre sur le parcours.[6]


NOTES

[1] Kaplan 107; Levinson 109-114; Robert R. Livingston and James Monroe, “Letter from Robert R. Livingston and James Monroe to James Madison, May 13, 1803” in The Louisiana Purchase, edited by Peter J. Kastor (Washington: CQ Press, 2002), 183; Pope 306; Sofka 59; Winfield 43-49.

[2] “Convention of 1800” on The Avalon Project: Quasi War with France 1791-1800. http://www.yale.edu/lawweb/avalon/quasi.htm (31 December 1969); Durant 159-196; Markham 88-102.

[3] Burr also conspired at Blennerhassett Island on the Ohio River to militarily create an independent republic, encompassing the lower Mississippi valley, including New Orleans, a portion of Texas, and extending to the Allegheny Mountains in 1806.

[4] The last major enterprising escapade plotted during this period emerged after 1815, when Bonapartists conspired to rescue Napoleon from St. Helena and set up a new French colony in Texas for the ex-emperor called the Champs d’Asile.  See Rafe Blaufarb, “The Champs d’Asile: A New Louisiana?” (paper presented at the annual meeting of the Consortium on Revolutionary Europe/Louisiana, Lafayette, Louisiana, 21 February 2003); Bonner 132; Fernandez 100; Philip J. Haythornthwaite, The Napoleonic Sourcebook (London: Arms and Armour Press, 1990), 308; Kaplan 128; Kastor, The Louisiana Purchase, 7-8;  Lewis Jr. 64-72; Pope 492; Sofka 61; “The United States Instrument of Ratification; February 18, 1801” on France: Convention of 1800 (New Haven: Yale Law School, 1997) http://www.yale.edu/lawweb/avalon/diplomacy/france/fr1800a.htm; Winfield 49.

[5] As a fitting conclusion to this period, in 1815, the Americans won an important victory in New Orleans, the city so desired by Americans before the before the Louisiana Purchase

[6] “Convention of 1800: Text of the Treaty” on France: Convention of 1800 (New Haven: Yale Law School, 1997) http://www.yale.edu/lawweb/avalon/diplomacy/france/fr1800.htm; Haythornthwaite 308.