Hohenlinden – Les positions françaises – Le Consulat et le Premier empire
L’aile gauche de l’armée française (Grenier) s’étend, de Harthofen à Hohenlinden, sur un front de 6 kilomètres. Les divisions Legrand et Ney sont en première ligne, la division Bastoul en deuxième ligne. Bastoul a succédé au général de brigade Hardy, qui a été blessé à Haun.
La division Legrand (6.000 fantassins et 1.400 cavaliers) doit prendre position à l’est de Harthofen, les 51e et 42e demi-brigades se trouvant en première ligne, les 5e et 16e Chasseurs à cheval et le 12e régiment de cavalerie derrière elles. Un détachement (5 compagnies de la 16e demi-brigade et 2 escadrons du 16e Chasseurs à cheval) se trouvent au sud de Hörlkofen, à la sortie des bois, pour couvrir le flanc gauche de la division et observer en direction de Erding. Quatre compagnies de la 16e demi-brigade sont à Erding, pour soutenir la brigade Espagne, qui s’y trouve avec deux régiments de carabiniers, les hussards volontaires et deux pièces de canons.
La division Bastoul (4.000 fantassins – 2.000 cavaliers) est en échelons entre Forstern et Reithofen, à l’ouest de la route de Erding. Son rôle est d’assurer la liaison entre les divisions Legrand et Ney et, selon les besoins, de les appuyer. En première ligne se trouve la 53e demi-brigade, avec à sa droite le 2e dragons. Derrière se trouve la 89e, et à droite de celle-ci, la 17e, à gauche le 13e régiment de cavalerie. Une avant-garde, formée du 23e chasseurs à cheval, d’un bataillon de la 53e et un bataillon de la 89e, s’est avancée jusqu’à Isen. Burgrain est occupé par une détachement formé de quatre compagnies d’infanterie et un escadron du 2e dragons.
La division Ney (8.000 fantassins, 1.000 cavaliers) est placée entre Hohenlinden et Preisendorf. Il s’agit des 103e, 76e et 15e demi-brigades, en première ligne, avec, derrière une compagnie combinée de grenadiers, à la droite de celle-ci le 2e chasseurs à cheval et le 13e dragons, à sa gauche le 8e chasseurs à cheval et le 19e de cavalerie.
Grenier lui a donné l’ordre de garder sa position « jusqu’à ce que le général en chef donne le signal de l’attaque« .
La division Grouchy (1) (7.039 fantassins, 1.399 cavaliers, sous les ordres des généraux de brigade Boyer et Grandjean) est à droite de Ney, entre Hohenlinden et le hameau de Kreith, en grande partie à l’ouest de la grande route. La 108e demi-brigade se trouve entre la route et la lisière nord-est du bois de Anzing, les 46e et 57e sont en échelons à l’est et au sud-est de Neustockach, pour sécuriser les différentes routes qui mènent à Wasserburg et Ebersberg. L’artillerie a pris place en avant de la 57e, la cavalerie (6e régiment de cavalerie, 11e chasseurs à cheval, 4e de hussards et une batterie attelée) est elle aussi en échelon derrière l’infanterie. Des avant-postes se tiennent à portée de fusil de l’avant-garde autrichienne à Kreith.
La division de cavalerie d’Hautpoul (1.578 cavaliers) – les hussards volontaires, les 1er et 2e régiments de carabiniers, les 8e et 9e régiments de cavalerie – a été mise par Moreau sous les ordres de Grouchy. Elle se tient en grande partie à l’ouest d’Hohenlinden, en travers de la route qui mène à Münich.
Ces divisions, qui doivent mener l’attaque de flanc, ont quitté leurs bivouacs très tôt.
La division Richepance (8.299 fantassins, 2.069 cavaliers) s’est rassemblée, vers 7 h 30, à Sankt-Christoph, et est arrivée, un quart d’heure plus tard, à Maitenbeth.
La division Decaen (7.850 fantassins, 2.069 cavaliers) est partie, vers 5 heures, de Zorneding, et est arrivée avec son avant-garde à Oberndorf vers 7 h 30. Après un repos d’une demi-heure, la marche a repris vers Sankt-Christoph. La brigade Debilly, qui ferme la marche, reçoit l’ordre de laisser à Ebersberg un bataillon de la 100e demi-brigade et deux escadrons du 17e dragons, avec 2 pièces, pour couvrir la marche en avant de la division, faire la liaison avec Hohenlinden et observer ce qui se passe en direction de Wasserburg. Elle doit tenir sa position jusqu’à ce que les troupes de Lecourbe soit arrivées.
NOTES
(1) Grouchy, était arrivé au quartier général de Moreau le 28 novembre 1800. Blessé à la bataille de Novi et fait prisonnier, il avait retrouvé sa liberté en août, puis attaché le 27 octobre à l’armée du Rhin