[ed-logo id=’7324′]

Latest Posts

L’empereur détrôné. 35 caricatures francaises (1813-1814)

Napoléon rempli de poux

(Lacroix – 1815)

Le roi de Rome : « Ah ! Mon dieu papa, comme tu es rempli de poux ! »

Napoléon : « Mon Fils, ce sont des Fédérés ! »

La caricature fait ici allusion au mouvement des fédérations, au sein desquelles les bonapartistes et les républicains se réunirent, dès avril 1815, avec pour objectif de favoriser l’éclosion d’opinions favorables au « progrès ». Leur devise était  : Patrie, Liberté, Empereur.

Grande rareté de France

« Ici vous pouvez pour peu d’argent voir le petit homme, qui, comme le plus grand héros guerrier voulait tout changer. On voit, de sa tête à ses pieds, qu’il a dû ramper jusqu’à la croix »

La restitution ou chacun pour soi.

Chacun des participants au Congrès de Vienne reçoit sa part et aucun n’est satisfait avec ce qu’il reçoit.

Le roi d’Espagne, Ferdinand V, se plaint de la mauvaise situation de ses États.

« On prend son bien où il se trouve » dit le roi de Prusse.

« J’ai encore droit à ceci » s’exclame l’empereur d’Autriche, en montrant les Pays-Bas.

« Grâce à vous, je n’ai plus rien » se plaint la France à l’Angleterre, qui lui répond : « J’y travaille depuis longtemps ».

Quant à Ferdinand IV de Bourbon, il fait son retour à Naples « Voyons ce que vous m’avez laissé ! »

Le sabot corse en pleine déroute.

(Anonyme – 1814)

L’une des caricatures favorites de l’époque, qui traite de la prise de Paris en 1814. Il s’agit là d’une copie d’une caricature anglaise

Les porteurs de fouets sont, de droite à gauche :  Blücher (qui a ôté son chapeau et son uniforme pour être plus à l’aise pour fouetter Napoléon), Alexandre Ier, François Ier et Wellington. En retrait, Bernadotte, le prince héritier de Suède.

La toupie représente le buste du commandant en chef qui crie désespérément. Autour de lui, son chapeau, son sceptre brisé et le globe impérial, ainsi que ses jambes, qui symbolisent les parties de son empire.

Sur le tonneau, à gauche, le souverain récemment élu des Pays-Bas, qui tient la Hollande dans sa main, symbolisée par une botte.

Derrière, à droite, Marie-Louise et le roi de Rome s’enfuient dans une calèche

C’est le diable qui enlève Joseph Bonaparte (défenseur de Paris jusqu’au 30 mars) dans les airs, et celui-ci regarde la scène d’en haut tout en se lamentant : mon pauvre frère !

L’empereur, qui a joué avec les États comme s’ils étaient des balles, est désormais comme une toupie dans la main des Alliés, qui le rouent de coups. Mais c’est l’Angleterre qui mène le combat.

L’une des caricatures favorites de l’époque, qui traite de la prise de Paris en 1814. Il s’agit là d’une copie d’une caricature anglaise

Les porteurs de fouets sont, de droite à gauche :  Blücher (qui a ôté son chapeau et son uniforme pour être plus à l’aise pour fouetter Napoléon), Alexandre Ier, François Ier et Wellington. En retrait, Bernadotte, le prince héritier de Suède.

La toupie représente le buste du commandant en chef qui crie désespérément. Autour de lui, son chapeau, son sceptre brisé et le globe impérial, ainsi que ses jambes, qui symbolisent les parties de son empire.

Derrière, à droite, Marie-Louise et le roi de Rome s’enfuient dans une calèche

Sur le tonneau, à gauche, le souverain récemment élu des Pays-Bas, qui tient la Hollande dans sa main, symbolisée par une botte.

C’est le diable qui enlève Joseph Bonaparte dans les airs, et celui-ci regarde la scène d’en haut tout en se lamentant : mon pauvre frère !

L’empereur, qui a joué avec les États comme s’ils étaient des balles, est désormais comme une toupie dans la main des Alliés, qui le rouent de coups. Mais c’est l’Angleterre qui mène le combat.

Le titre de cette version française joue sur le mot « sabot » qui fait penser à « nabot », surnom de Napoléon.

Entrée triomphante de Bonaparte dans son nouveau royaume

Les habitants de Sainte-Hélène prennent la fuite à la vue de leur nouveau souverain.

(Lacroix – 1815

Napoléon salue, d’un geste souverain,  ses nouveaux sujets : les rats de l’île de Sainte-Hélène. Il porte une calebasse en bandoulière, et chevauche un chat. Il se fait passer pour un libérateur des peuples.. Il attire l’attention sur son fidèle serviteur, le chat. Ce dernier a dans sa patte un sceptre sur lequel est écrit « Ney », et le drapeau tricolore, et dit « Je vais me remplumer ». Les rats comprennent.

Napoléon : « Habitants de Sainte-Hélène, soyons amis, je vous déclare peuple libre, je vous donne pour garantie ce serviteur fidèle que j’ai avec moi. »

Les rats : « Qui vive  – Sentinelles, prenez garde à vous, frères rongeurs aux armes, deux traîtres osent s’introduire dans nos états. »

Le roi des rats : « Messieurs nous n’avons pas un instant à perdre; que notre conseil s’assemble sur le champ, pour savoir comment nous pourrons attacher le grelot. »

Ney : « comme je vais me remplumer. »

Le testament de Buonaprte

(Moithey – 1815)

Sur le bateau qui l’emmène à Sainte-Hélène, Napoléon, en robe de chambre et coiffé d’un bonnet de nuit tricolore, son uniforme est jeté sur un meuble, écrit son testament.

Au nom de qui il appartiendra :

Je ne lègue point mon âme, car je ne sais pas trop si j’en ai une; mais je lègue mon patrimoine, tel qu’il était en 1789, à ma famille, qui se le partagera par portions égales; Je lègue mon sucre de betteraves aux poitrinaires; Je lègue mes fédérés à la bonne ville de Paris; ma probité aux galériens;

Ma parole d’honneur à Ney; mes proclamations à Carnot; mon humanité aux Jacobins; l’exemple de mes fuites à mes généraux dans le danger; mes pistolets à ceux qui savent s’en servir; les insectes que j’ai rapporté de l’Égypte;

à mes chambellans,

mon costume du champ de mai aux loueurs de dominos pour le carnaval; mes fautes d’orthographe à l’Institut; enfin je lègue l’honneur de faire mon panégyrique à M. E***, et je donne en toute propriété mon squelette à l’école de médecine.

(M. E**: Il s’agit de monsieur Étienne, membre de l’Académie et rédacteur du journal « Le Nain Jaune » )

Le père la violette chiffonnier 

ou

des placets comme s’il en pleuvait

Cette caricature fait évidemment allusion au surnom de Napoléon : le père la violette.

Ici l’empereur marche dans la « rue du tigre sans couronne ». Il porte une hotte, dans laquelle sont rangés les billets qu’on lui envoie. La femme à la fenêtre, qui lui crie : « J’ai donné à Votre Majesté 25 enfants; j’espère garder le 26ème, pour que ma race ne s’éteigne pas. », personnifie le peuple.

Derrière l’empereur se tient Wellington, qui l’aide à ramasser les billets, lui faisant remarquer que la hotte est déjà pleine.

Le volant corse ou un joujou pour les Alliés

(Anonyme – Mai 1814)

Le général Schwarzenberg : « Attention, il arrive. Alors, Blücher, ce joujou était jadis tellement lourd ?!! Que Dieu me damne, s’il n’est pas plus léger maintenant qu’une plume ! »

Blücher :“ Bravo, Schwarzenberg ! Continuez à jouer ! Que Dieu me damne, je vous le renvoie »

Devant les portes de Paris (pavoisées de l’aigle à deux têtes) Napoléon est transformé en volant : moqueurs, Blücher (à gauche) et Schwarzenberg (à droite) se le renvoient..