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15 août 1809 – Napoléon fête ses 40 ans !

Le 14 août, veille de l’anniversaire de Napoléon (il a alors juste 40 ans), un accident survient:

« Dans la matinée du 14 août, nous fûmes effrayés par une épouvantable explosion. Les Français avaient installé un magasin sur l’enceinte, entre la porte Neuve et celle des Écossais, où l’on préparait un feu d’artifice, pour la fête de l’empereur Napoléon, qui survenait le lendemain. Un manque de précautions fit sauter tous les engins, beaucoup de baraques en bois et plusieurs hommes. On compta trente-six morts et une soixantaine de blessés. Plusieurs fusées atteignirent la ville où elles explosèrent, mais sans faire de victimes parmi les Viennois. Nous allâmes, l’après-midi voir ce lieu de dévastation, le bastion noirci et les maisons sans fenêtres qui s’y trouvaient. » (Czernin [1])

Portrait de Constant Wairy, dit Constant (1778-1845), premier valet de chambre de Napoléon Ier jusqu'en 1814 - Johann Heinrich Schmidt - Base de données Joconde
Portrait de Constant Wairy, dit Constant (1778-1845), premier valet de chambre de Napoléon Ier jusqu’en 1814 – Johann Heinrich Schmidt – Base de données Joconde

« La veille de la fête, pendant la parade, on entendit à Schönbrunn une explosion terrible ; le bruit semblait venir de la ville. Quelques instants après on vit un gendarme accourir au grand galop. « Oh ! Oh ! dit en riant le colonel Mechnem, il faut que le feu soit à Vienne. Un gendarme qui galope ! » Il venait annoncer un événement bien déplorable. Une compagnie d’artilleurs préparait dans l’arsenal de la ville plusieurs pièces d’artifice pour célébrer la fête de Sa Majesté. Un d’eux, en foulant une bombe, mit le feu à la fusée, il eut peur et la jeta loin de lui, ce qui alluma les poudres que renfermait l’atelier. Il y eut dix-huit canonniers de tués du coup et sept blessés. » (Constant)

 

Le 15 août [2], cet anniversaire, que l’on a préparé avec soin les jours précédents, et mis en scène comme une pièce à grand spectacle :

« Nous nous préparons à fêter le 15 août; la garde donnera une belle fête ce jour-là, et toute l’armée sera en gaieté. » (Eugène de Beauharnais à son épouse Auguste – 10 août)

« Cette préparation pour l’anniversaire de notre oppresseur nous apparaissaient, à nous Viennois, de mauvaise augure, mais ordre nous était donné de nous réjouir et chacun mis une bougie devant sa fenêtre. » (Karoline Pichler[3])

est célébré avec le même cérémonial et les mêmes réjouissances que la fête de l’empereur François. A 8 heures, première salves de canons, tirées sur des bateaux, portant pavois, sur le Danube. A 9 heures du matin, parade à Schönbrunn. Au même moment salve tirée par 60 canons installés sur les remparts, pendant que les cloches de la ville sonnent à toutes volées. A midi, nouvelles salves, cette fois sur les remparts.

Le prince Eugène de Beauharnais Appiani. Malmaison
Le prince Eugène de Beauharnais (Appiani. Malmaison)

Napoléon déjeune avec Marie Walewska (!) et discute ensuite avec Maret la création d’un nouvel Ordre des Trois Toisons d’Or [4]. L’après-midi, se déroule à Saint-Étienne une messe solennelle, en présence du vice-roi Eugène, qui représente son beau-père. La cathédrale a été amplement décorée de merveilleux tapis pour l’occasion, un baldaquin de velours rouge installé dans le chœur, sous lequel se trouvent des fauteuils, eux aussi de velours rouge, brodés d’or.

« On célébra la fête de l’Empereur, le 15 août, par Te Deum, grand banquet, spectacle à la cour et feu d’artifices, fait par les artificiers de la Garde. » (Boulart)

« Le 15 août, l’anniversaire de l’Empereur fut l’occasion d’une série de brillantes festivités, qui commencèrent par une grande revue à Schönbrunn. Il y eut ensuite une magnifique réception, puis nous retournâmes à Vienne.  A deux heures, j’accompagnai le maréchal chez le vice-roi d’Italie, puis nous allâmes à la cathédrale Saint-Étienne, où fut célébré un service religieux solennel ; les fêtes se terminèrent par des illuminations et un feu d’artifice.» (Wilhelm von Bade [5])

 « Il y eut ce jour du 15 août, anniversaire de la naissance de l’empereur, un Te Deum chanté à la métropole de Vienne, auquel assistèrent les généraux de l’armée ainsi que les magistrats de la ville. » (Savary)

« Cependant le 15 août arriva; et je fus témoin de cette belle fête qui fut célébrée par l’armée française au milieu des trophées les plus éclatants, où rendait hommage au grand capitaine qui y donnait lieu. Alors je me portai avec les autres pour voir toutes les réjouissances et, en même temps, pour chercher l’occasion de m’approcher de l’Empereur et lui remettre mon placet. Comme j’arrivais sur la place d’armes où devait passer le cortège qui se rendait à l’église, les habitants de Vienne se portaient en foule sur les passages où se trouvaient déjà des troupes rangées en haie. Au moment où l’Empereur arrivait sur la place d’armes, je tâchai de me faire passage au milieu de la foule des curieux; mais lorsque je me vis engagé dans la presse, heurté et poussé de tous côtés, je pensai au danger où je m’exposais par le mal que l’on me faisait en me touchant, vu que je portais mon moignon à l’ordinaire enveloppé dans un grand mouchoir de soie suspendu à mon col et que ma blessure m’était encore trop sensible pour y résister. Je fus donc forcé de renoncer à me faire faire passage; je me trouvai encore heureux de me sauver de cette presse, mais cet obstacle ne devait pas me rebuter et je remis mon entreprise à un autre jour. » (Chevillet [6])

« L’explosion de la veille qui brûla et estropia de nombreuses victimes, fut un prélude approprié pour la fête du grand conquérant, dont le spectacle préféré est le massacre de milliers d’hommes dans une bataille. Ce matin, les canons de l’enceinte, le saluèrent à nouveau de leur tonnerre, ainsi que ceux de quatorze nouveaux bateaux sur le canal du Danube, parés de drapeaux tyroliens. À trois heures et demie, la procession solennelle se dirigea vers la cathédrale Saint-Étienne, où l’on chanta un Te Deum en l’honneur de Napoléon. La journée avait commencé par une grande revue passée à Schönbrunn par l’Empereur. Venant de Schönbrunn, le maréchal Berthier fut accueilli sur la Burgplatz par le gouverneur et tous les généraux ; il marcha ensuite, entouré par ses mignons hussards neuchâtelois, à la tête du cortège, qui s’arrêta d’abord sur l’enceinte, au palais du duc Albert de Saxe-Teschen [7], pour y prendre le prince Eugène, vice-roi d’Italie, qui y demeurait. Ce cortège, dans lequel Berthier occupait la place de l’Empereur, descendit de l’enceinte par les Augustins, passa par les places Joseph et Michael, le Graben, jusqu’à la cathédrale et en revint par la même route. La masse multicolore des divers uniformes était certes un spectacle intéressant, mais le désordre qui y régnait, dépassait toute description, surtout au retour où des maréchaux, et de simples soldats des généraux et des palefreniers, chevauchaient souvent, les uns auprès des autres. » (Czernin)

Ce jour anniversaire est également l’occasion pour Napoléon de distribuer des récompenses à ses guerriers :

« J’ai l’honneur d’annoncer à Votre Excellence la nouvelle de la création des ducs, qui s’est faite le 15. M. Maret est duc de Bassano ; M. de Champagny, duc de Cadore ; M. Fouché, duc d’Otrante ; M. Gaudin, duc de Gaete ; M. d’Hunebourg [8], duc de Feltre ; M. Regnier, duc de Massa-Carrara ; le maréchal Oudinot, duc de Reggio ; le maréchal Macdonald, duc de Tarente. » (Lettre de Charles-Guillaume Théremin au comte Beugnot)

« Le 15 août, jour de la fête de l’Empereur, je fus nommé baron de l’Empire, avec une nouvelle dotation de 2,000 francs, officier de la Légion d’honneur, et membre du Conseil général de la Haute-Garonne. » (Pelleport) [9]

 Le maréchal Masséna, jusque là duc de Rivoli, reçut le titre de prince d’Essling, avec une dotation considérable. (Wilhelm von Bade)

Le 15 août, jour de la fête de l’Empereur, je me suis présenté au Cercle de la Cour. C’était aussi le jour de ma naissance. Sa Majesté a daigné m’accueillir avec une distinction  et une bienveillance extrêmement honorables, en s’informant de ma santé et des détails de ma blessure et de ma convalescence. Une foule immense remplissait les appartements du palais et présentait des pétitions. Je n’ai rien demandé pour moi, mais ce jour-là même l’Empereur a rendu un décret qui m’accorde un nouveau domaine de dix mille francs de rente. (Ledru des Essarts [10])

Antoine François Andreossy
Antoine François Andreossy

A 17 heures, le gouverneur Andréossy donne un banquet de deux cent couverts, auquel assistent, en particulier, les négociateurs de paix autrichiens, le président du gouvernement de Basse-Autriche Bissingen et le maire de Vienne, Wohlleben, ainsi que des représentants de la ville, à la tête desquels se trouve le baron von Lederer. A 20 heures, feu d’artifice sur le glacis, devant les écuries impériales, puis illumination de la ville. [11] 

« La fête de l’Empereur arriva. Elle fut célébrée dans tous les corps d’armée et à Vienne avec une grande pompe. L’Empereur donna beaucoup de récompenses et, entre autres, il fit princes Masséna et Davout » (nommés respectivement prince d’Essling et prince d’Eckmühl) (Marmont) [12]

Le général Savary, duc de Rovigo (Delpech d'après Nicolas Morin)
Le général Savary, duc de Rovigo (Delpech d’après Nicolas Morin)

« C’est le 15 août 1809 que l’Empereur, étant à Vienne, nomma le prince de Neuchâtel prince de Wagram, le maréchal Masséna prince d’Essling, et le maréchal Davout prince d’Eckmühl. Il créa duc les ministres de la guerre, de la justice, des finances et des relations extérieures (c’est-à-dire MM. Clarke, Reynier, Gaudin et Champagny), ainsi que le ministre-secrétaire d’État, M. Maret. Les maréchaux Macdonald et Oudinot furent également nommés, le premier duc de Tarente, le second duc de Reggio. » (Savary)

« Vers six heures, grand régal dans la grande salle des Chevaliers de la Burg, le palais impérial. Le portrait de Napoléon était placé sous un dais, les maréchaux et généraux Masséna, Davout, Duroc, Oudinot, etc., les ministres Champagny et Maret, le gouverneur Andréossy, le commandant de la place, Mériage, puis trois généraux autrichiens, Bubna, Rothkirch et Manfredini, le gouverneur autrichien, ainsi que les princes Schwarzenberg et Clary, en tout 160 personnes, étaient attablés. Champagny, Duroc et Andréossy portèrent des toasts à la santé de l’Empereur, de son épouse et de sa famille » (Czernin)

Ordre a été donné aux habitants d’illuminer leur ville:

Karoline Pichler
Karoline Pichler

« Le jour de l’anniversaire de Napoléon, tous les habitants furent priés, en ville et dans les faubourgs, d’illuminer, le soir, leurs fenêtres, manifestation de joie sur ordre (…) A nous, Viennois, ces préparatifs pour fêter l’anniversaire de notre oppresseur, apparaissaient de mauvaise augure, mais l’ordre était donné de nous réjouir, et chacun mis quelques bougies à la fenêtre. (Pichler)

 «  A l’occasion de l’anniversaire de Napoléon, toute la ville fut illuminée. Personne n’avait oublié d’orner son appartement avec des bougies et je n’ai jamais vu une telle illumination. Comme presque toutes les maisons possèdent des fenêtres doubles, on avait installées, de façon symétrique, des bougies ou des lampes à huile, ce qui produisait une vue vraiment charmante. Les Autrichiens marchaient joyeusement dans la rue avec les Français et semblaient se réjouir, tout comme nous, du beau spectacle. Vive la crainte, qui force les individus à être joyeux (sic) ! 

 

Portrait en buste de Charles-Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821), pharmacien de Napoléon Ier - Isidore Péan - Malmaison
Portrait en buste de Charles-Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821), pharmacien de Napoléon Ier – Isidore Péan – Malmaison

Le grand mélodrame, qui se joue depuis cinq mois, approche de sa fin. L’empereur a même distribué récompenses, honneurs, titres et décorations à son armée. On ne parle que de promotions, de nouveaux comtes, barons, colonels ; mes collègues et moi-même n’avons pas été oubliés. Un tire de chevalier et un majorat pour chacun d’entre nous a été le prix de notre zèle [13]. Cette < distribution des prix > a donné au quartier général un autre visage. Beaucoup qui, il y a peu, affichaient une mine sombre, se sont illuminés et se montre maintenant joyeux. On se rend visite, pour se félicite. Les louanges à l’égard de l’Empereur sont sur toutes les lèvres. Les nobles d’hier, et ceux qui souhaitent le devenir demain, le désignent comme le plus grand homme de tous les temps. Il n’est pas dupe de ces manifestations de joie, et connaît la monnaie qu’on lui rend, mais il semble participer à ce bonheur qu’il a provoqué.» (Cadet de Gassicourt [14])

« Toute la ville est illuminée. Les Français et les Autrichiens se sont promenés gaiement pêle-mêle. Toute la Garde a dîné dans les charmilles. L’Empereur s’y est présenté sans être annoncé; à sa vue les soldats électrisés se sont spontanément levés. La santé de Sa Majesté a été portée avec le plus vif enthousiasme. Le major général a présenté à l’Empereur un verre; Sa Majesté a bu à la santé de la Grande Armée. Mille vivats de joie ont salué la rentrée de l’Empereur dans son palais. » (Peyrusse [15])

« La fête de l’empereur fut célébrée à Vienne avec beaucoup d’éclat. Tous les habitants s’étaient crus obligés d’illuminer leurs fenêtres (sic): ce qui faisait un coup d’œil vraiment extraordinaire. Il n’y avait pas de lampions; mais, presque toutes les croisées étant à double châssis, on avait mis entre les deux vitrages des lampes, des bougies, etc.., arrangées avec art: c’était d’un effet charmant. Les Autrichiens paraissaient aussi gais que nos soldats, ils n’eussent point fêté leur propre Empereur avec autant d’empressement. Il y avait bien au fond quelque chose de contraint dans cette joie inaccoutumée, mais les apparences n’en disaient rien. » (Constant)

« L’illumination de la ville commença vers huit heures ; on mit alors feu au reste des fusées du malheureux feu d’artifice, devant la Burgtor. L’illumination ne brilla guère qu’en un endroit où demeurait un important personnage, ami de nos ennemis. » (Czernin)

Ne nous faisons pas trop d’illusions, toutefois : les Viennois, fidèles à leur esprit frondeur, attachent des banderoles aux fenêtres:

Vive l’Empereur…parce qu’on ne peut faire autrement (weil’s sein muß)

Les Français se réjouissent de ta naissance, les Allemands encore plus quand tu mourras (là, la police interviendra).

Et Czernin précise:

 On aurait lu sur une des maisons de la ville ces mots: Viennois, n’illuminez pas, vous voyez votre infortune aussi bien sans lumière. Sur une autre, on voyait ces lettres : ZWANG. Quand on interrogea les propriétaires de cette maison sur la signification de ces lettres, ils affirmèrent qu’il s’agissait des premiers caractères des mots: Zur Weihe an Napoleons Geburtsfest, c’est-à-dire En hommage à la fête de naissance de Napoléon. En réalité, ce mot ZWANG signifiait CONTRAINTE. »

 Et on voit même un courageux qui a affiché la banderole suivante :

W.I.E.N.

Que les connaisseurs ont bien vite traduite en

Was Ist’s Ende Napoleon’s (C’est quoi  la fin de Napoléon)

Ce à quoi l’on peut répondre :

Napoleon’s Ende ist Wien – Vienne est la fin de Napoléon

 

Là, la police interviendra aussi.

Le soir, accompagné de Duroc, Eugène et Berthier, Napoléon visite incognito la ville.

« La fête s’est bien passée hier avec le plus grand éclat et le plus grand ordre. Je t’assure que Pavie et Milan n’étaient pas plus brillantes que Vienne: Te Deum, parade, feu d’artifice superbe, illumination, et un concours de monde très considérable. J’ai dîné chez Sa Majesté, qui avait parcouru en calèche les camps de sa garde pendant le repas; après, elle a mis un frac gris et s’est promenée à pied dans Vienne; nous avons été reconnus par très peu de personnes » (Eugène de Beauharnais à son épouse Auguste – 16 août)

Ce même 15 août, les fumeurs doivent déchanter: malgré des rumeurs persistantes, il leur est signifié qu’ils continueront à payer l’impôt sur le tabac ! Pour faire bonne mesure, l’impôt sur le timbre est rétabli !

Le lendemain 16 août, le journal Wiener Zeitung (il est vrai sous contrôle de la censure française) rapporte pompeusement que, depuis le temps de l’empereur Joseph, aucune fête n’avait réuni autant de monde, dans une ville qui, trois mois auparavant, presque jour pour jour, brûlait sous les bombardements. Ce même jour, Napoléon visite le champ de bataille de Wagram

 

[1] Eugène von Czernin und Chudenic (1796-1857). Ses Mémoires sont écrits à partir des notes prises quotidiennement, mais sans doute « rectifiées » au moment de leur préparation finale, en s’aidant des journaux et textes de contemporains publiés ultérieurement.

[2] A Deutsch-Altenburg (où se déroulent les négociations de paix – La ville, aujourd’hui en Hongrie, se nomme maintenant Mosonmagyarovar et se trouve à quelques kilomètres de la frontière avec l’Autriche) , le commandant de la place, Grouchy, donne lui aussi une brillante réception. Champagny n’est pas en reste : « « les Dames attendent de moi que je leur donne l’occasion de danser, je ne veux pas décevoir leurs espérances », écrit-il à Napoléon.

[3] Caroline (ou Karoline) Pichler (1769 – 1843), la « Madame de Staël d’Autriche ».

[4] Cet Ordre sera dissous en 1813… sans qu’aucune nomination ne soit intervenue,

[5] Wilhelm von Baden (1792 – 1859), aide de camp de Masséna.

[6] Jacques Chevillet (1786 – 1837), trompette au 8e régiment de chasseurs à cheval, qui sera blessé à Wagram.

[7] L’actuel Albertina.

[8] Il s’agit du général Clarke, comte d’Hunebourg, ministre de la guerre.

[9] La division Legrand, à laquelle appartient Pelleport, se trouve, après le cessez-le-feu de Znaym, an camp d’Austerlitz.

[10] François-Roch Ledru des Essarts (1770 – 1844). Il commande la 1e brigade de la division Legrand (corps d’armée de Masséna). Une balle lui avait traversé le cou au passage du Danube le 30 juin.

[11] Ajoutons que les soldats ont reçu double ration et une prime, qu’ils se sont dépêchés de gaspiller. Dans les villes et villages de la campagne, les  mêmes illuminations et décorations ont été organisées.

[12] Dominique Vivant-Denon est fait Officier de la Légion d’honneur, Andréossy Grand Aigle.

[13] Cadet de Gassicourt reçoit en effet, le 16 août, le titre de chevalier de l’Empire, avec un majorat.

[14] Charles-Louis Cadet de Gassicourt (1769 – 1821), fils naturel de Louis XV, avocat, poète, dramaturge, chimiste, pharmacien ! Auteur d’un Voyage en Autriche rempli de nombreux détails utiles.

[15] Guillaume-Joseph Roux, baron Peyrusse (1776 – 1860), payeur du Trésor de la Couronne, au quartier général impérial de 1809 à 1814.