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Protagonistes

(l’Acte final du Congrès énumère de façon détaillée la liste des titres portés par les différents participants qui signèrent cet Acte))


Angleterre

 

Le vicomte de Castlereagh

Le vicomte de Castlereagh
Le vicomte de Castlereagh

Le représentant de l’Angleterre, est certainement l’une des figures les plus singulières du congrès. D’origine irlandaise, il est froid, impénétrable. À son propos, le poète Shelley a écrit: « J’ai rencontré le Crime sur mon chemin, il avait le masque de Castlereagh ». À la fois orgueilleux et timide, prendre la parole en public est pour lui un calvaire. Un manque de communicabilité féroce l’entraîne dans une mélancolie de plus en plus profonde, qui le conduira au suicide à la fin de sa vie. Sa vie privée, presque bourgeoise, amuse les étrangers qui se pressent à Vienne et se moquent des réunions dominicales, dans le salon de la Minoritenplatz, où l’on chante, en famille et entre amis, des hymnes de l’Église d’Angleterre. Et, de surcroît, il est marié à une sotte, dont l’idée saugrenue qu’elle a eu de se coiffer du ruban de la Jarretière dans un bal masqué n’a pas manqué de remplir les chroniques !

Arthur Wellesley, duc de Wellington

Auréolé de ses victoires en Espagne, Wellington remplace Castlereagh à la tête de la délégation anglaise, lorsque celui-ci retourne à Londres. Ceci va d’ailleurs permettre aux Alliés de réagir très vite à l’annonce du retour de Napoléon

Wellington
Wellington

 

Sir Charles Stewart

Le demi-frère de Castlereagh, s’il est bon diplomate, est vaniteux et hautain, ce qui le rend rapidement impopulaire parmi les Viennois, qui l’appelle « Lord Pumpernickel ».

Robert Stewart Earl of Castlereagh

France

 

Charles Maurice de Talleyrand-Périgord  

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (Pierre-Paul Prud'hon - Allposter.com)
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (Pierre-Paul Prud’hon – Allposter.com)

Le représentant de la France, qui loge au palais Kaunitz, dans la Johannesgasse, a amené avec lui des diplomates de carrière: La Tour du Pin, Dalberg, La Besnardière, Alexis de Noailles, mais également…son musicien préféré, Neukomm, d’origine autrichienne.

Portrait anonyme du compositeur Sigismond von Neukomm
Portrait anonyme du compositeur Sigismond von Neukomm

Le prince de Bénévent aime l’entendre jouer du piano, pendant qu’il travaille. C’est d’ailleurs cet amour de la musique qui le rend sympathique aux Viennois. Le seul qui le comprend et l’estime, c’est l’empereur François.

 

Comte Louis de Noailles

Il est le fils de celui qui se rendit célèbre la nuit du 4 août 1789, en réclamant l’abolition des droits féodaux. Durant l’empire, il fut ardent royaliste, membre des Chevaliers de la Foi, ce qui lui valu d’être emprisonné. Libéré il va séjourner en Suisse, puis en Suède. Il est aide de camp de Bernadotte pendant les campagnes de 1813 et 1814.

Emmerich Joseph Wolfgang Héribert, duc de Dalberg. Ce duc de l’Empire et conseiller d’État, qui avait préparé le mariage de Napoléon et de Marie-Louise, avait abandonné l’Empereur en 1814 et Talleyrand l’avait entrer dans le gouvernement provisoire.

Marquis de la Tour-du-Pin-Gouvernet

 

Jean-Baptiste de Gouey, comte de La Besnardière. 

Ancien oratorien, entré en 1795 aux affaires étrangères, conseiller d’État sous l’Empire. Il est le secrétaire de Talleyrand.

 

Prusse

Le roi Frédérique Guillaume III

Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (Anton Graff)
Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (Anton Graff)

Frédérique-Guillaume III avait succédé, en 1797, à son père, Frédérique-Guillaume II. Après les catastrophes d’Iéna et d’Auerstaedt (1806) et la paix de Tilsitt (1807), qui voyait la Prusse perdre la moitié de son territoire, c’est en fait à sa femme, la reine Louise, que le pays doit de s’engager sur la voie de réformes et de mobiliser les forces de résistances contre Napoléon. L’alignement de la Prusse sur la politique de l’Autriche et de la Russie, après la chute de Napoléon, correspond aux idées conservatrices de Frédérique-Guillaume.

Le roi de Prusse fut nommé, durant le congrès, commandant du 10ème régiment de hussards autrichiens (en « échange », l’empereur François devenait commandant d’honneur du 2ème régiment de grenadiers prussiens…)

Le prince Hardenberg

Charles Auguste Hardenberg
Charles Auguste Hardenberg

Depuis 1804 ministre des Affaires Étrangères, le prince Charles Auguste Hardenberg se veut le défenseur des moyens diplomatiques pour s’opposer à Napoléon. Après l’échec du traité de Postdam en 1806, il est remercié, mais est rappelé l’année suivante. Il est tenu à l’écart des négociations de Tilsitt, mais prépare pour le roi Frédérique Guillaume III une note sur la réorganisation de la Prusse et, en 1810, jette les bases de réformes importantes, dont l’abolition des corporations. la sécularisation des biens du clergé, l’égalité des juifs et, en partie, la libération des paysans. Après la signature du traité de Paris, le 30 mai 1814, il est élevé au rang de prince, pour remerciement des services rendus durant la guerre de libération. Durant le congrès, il va être à l’origine de gains territoriaux importants pour la Prusse

Le baron Guillaume de Humbolt

Le baron Guillaume de Humbolt
Le baron Guillaume de Humbolt

C’est le frère du célèbre naturaliste. Il a fait de brillantes études et occupe une place importante en Prusse. Il est notamment l’un des artisans du réveil prussien après le désastre d’Iéna. Il est le fondateur de l’université de Berlin en 1810.

 

Russie

Le tsar Alexandre Ier

Alexandre 1er
Le tsar Alexandre Ier

Il est sans conteste le souverain le plus populaire de tous ceux qui vont séjourner à Vienne. Pourtant c’est un être insaisissable, à jamais marqué par les conditions de son accession au trône. Pourtant cet homme est lointain et sombre dans les réception les plus gaies, car il ne se plaît qu’au milieu de ses soldats. Aux bals il préfère les parades militaires. Bien que sa femme, la tsarine Élisabeth, l’accompagne à Vienne, les potins viennois lui prêtent de nombreuses conquêtes: la duchesse de Sagan, la princesse Bagration, la comtesse Narischkine, Julie Zichy.

Le comte Karl Wassiljewitsch Nesselrode

Le comte Karl Wassiljewitsch Nesselrode
Le comte Karl Wassiljewitsch Nesselrode

C’est le fils de l’ambassadeur russe à Lisbonne. La montée sur le trône du tsar Alexandre, il est diplomate en poste au Württemberg, puis Secrétaire de la représentation russe à Berlin et à La Haye. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Metternich, avec lequel il va développer une grande amitié. Il accompagne Alexandre aux négociations de Tilsitt, puis devient ambassadeur russe à Paris (Metternich y représente l’empereur François). En 1810 il retourne à Saint-Petersbourg. C’est en tant que Secrétaire d’État qu’il est à Vienne.

André Kirillowitsch, prince Razumovsky

C’est l’ambassadeur russe à Vienne, mécène, collectionneur infatigable. Son palais dans le 3e arrondissement de Vienne, où il organise de somptueuses réceptions, sera la proie des flammes, la nuit de la Saint-Sylvestre 1814.

André Kirillowitsch, prince Razumovsky
André Kirillowitsch, prince Razumovsky

Autriche

Klemens Wenzel prince Metternich

Portrait de Metternich
Klemens Wenzel prince Metternich – Josef Danhauser Wien, 1830/1835 Öl/Leinwand 80,5 x 63,5 cm © Deutsches Historisches Museum, Berlin

Au milieu du tourbillon qui agite le congrès, il poursuit froidement son but: le retour de l’absolutisme. Il est haï par beaucoup, apprécié par d’autres, en particulier les petits souverains, dont il défend les intérêts par soucis de « légitimité ». Homme de contrastes, il est hostile à tout ce qui tendait au libéralisme, mais professe, en matière de politique étrangère, des opinions avancées, car il croît fermement au « concert européen », qu’il juge supérieur aux intérêts particuliers de chaque État.

Le faste qu’il affiche, qu’il organise, est en fait destiné à rehausser la grandeur des Habsbourg et…à montrer la bonne situation financière de l’Autriche. Il ne va pas y gagner en popularité auprès de la classe moyenne, au fur et à mesure que le coût de la vie va augmenter.

Friedrich von Gentz

 

Friedrich von Gentz
Friedrich von Gentz

Né à Breslau en 1764. Rempli d’idées libérales, il entre à la Chancellerie d’État, où il est mène le camp partisan de la guerre, en 1809 et 1813. Il gagne la confiance de Metternich et est nommé Secrétaire du Congrès. C’est un travailleur infatigable, la « petite main » du Congrès