Correspondance de Napoléon – Juin 1803

Juin 1803

 

Paris, ler juin 1803

DÉCISION

Le grand juge soumet au premier Consul un rapport sur les bohémiens des Basses-Pyrénées. Il faut placer ces bohémiens dans les Landes, leur distribuer quelques terres , leur ordonner de les cultiver, et leur faire connaître que tous ceux qui passeraient une limite de quatre lieues seraient poursuivis. On établira des ateliers de travail pour les femmes.

 

Saint-Cloud, 13 juin 1803

Au général Berthier, ministre de la guerre

La carte topographique des cantons suisses, Citoyen Ministre, se fera désormais aux frais de la République, et les Suisses ne payeront plus rien pour cet objet. Je vous prie d’informer le landammann de  cette disposition.

 

Paris, 3 juin 1803

Au citoyen Régnier, Grand-Juge, ministre de la justice

Citoyen, le Premier Consul me charge de vous inviter à faire venir le propriétaire du Journal des Débats et celui du Publiciste et à leur représenter l’inconvenance de la publicité qu’ils ont donnée aujourd’hui à des nouvelles publiées sans doute par des journaux d’Allemagne sous la dictée de l’Angleterre : elles supposent des armements dans les ports de la Russie, et ont pour objet de répandre de fausses inquiétudes que nos ennemis ont intérêt à faire circuler, non-seulement dans les autres États de l’Europe pour effrayer les amis de la République, mais encore en France pour attiédir le zèle et affaiblir le noble dévouement que manifestent tous nos départements, toutes nos cités.

La note que le Journal des Débats a mise à la suite de ces nouvelles, n’est qu’un inutile correctif, et pourrait donner lieu de penser que le rédacteur, se trouvant placé entre l’intérêt de l’État et celui de son journal, a pris sciemment le parti qu’il devait s’interdire.

 

 Paris, 3 juin 1803

Au citoyen Régnier

Le Premier Consul me charge de vous rappeler les intentions qu’il vous a fait connaître relativement au rédacteur du Citoyen français.Ce journal publie encore aujourd’hui un article propre à exciter le trouble et à ranimer l’esprit de parti, ainsi qu’à faire croire à l’étranger qu’il reste encore parmi nous des cœurs dévoués à des hommes qu’aucun vœu ne rappelle.

Le Premier Consul a désiré qu’en faisant une réprimande sévère au propriétaire du papier intitulé le Citoyen français, vous lui renouveliez l’injonction de changer le rédacteur de sa feuille, et l’observation qu’il s’expose à la voir supprimer, s’il n’en exclut pas l’esprit de réaction dont elle est aujourd’hui le dernier asile.

 

Paris, 3 juin 1803

Au citoyen Régnier

Les journaux continuent à annoncer les mouvements des ports. Leurs rédacteurs ne savent point qu’un récit, indifférent en apparence, peut, dans cette matière, avoir des conséquences fâcheuses. En annonçant, par exemple, l’entrée de deux vaisseaux des Indes orientales, l’un à Bordeaux, l’autre à Lorient, ils avertissent les ennemis d’établir des croisières à l’entrée de la Gironde et devant Lorient, et de fermer ainsi ces voies, qui pouvaient demeurer ouvertes aux retours de notre commerce.

Le Premier Consul désire que vous enjoigniez aux propriétaires des journaux de ne laisser rien mettre dans leurs feuilles qui soit relatif aux travaux, aux constructions, aux mouvements des ports, à l’armement des corsaires, au départ et à l’arrivée des vaisseaux de l’État, des navires du commerce et des bâtiments employés à la course.

Le Premier Consul juge convenable que vous ajoutiez à cette injonction la recommandation de porter la plus grande réserve dans la publication des nouvelles politiques et de guerre que les rédacteurs peuvent tirer, soit des gazettes étrangères, soit de leur correspondance particulière.

Il demeure toujours libre aux journalistes de répéter les nouvelles de toute nature qui pourront être publiées par le journal officiel.

 

Paris, 3 juin 1803

NOTES POUR LE MINISTRE DE LA MARINE

Je vais, dans ces différentes notes, passer en revue ce que les circonstances actuelles me paraissent exiger. Je prie le ministre de la marine de me faire connaître sur chaque article ce qu’il a fait ou ce qu’il va faire.

ESCAUT. — 1° Mettre dans le port de Flessingue autant de vaisseaux en construction qu’il sera possible : pour cela, organiser ce port. Je désire connaître les ingénieurs, administrateurs, agents militaires, garde-magasins, etc., qui y ont été envoyés ou que l’on se propose d’y envoyer.
2° Diriger sur Flessingue les coupes de bois que produisent les pays formant le bassin de l’Escaut.
3° Il serait à désirer d’avoir une escadre de six vaisseaux de 74 ou de 64, modèle hollandais. Un serait construit à Flessingue, deux à Nantes, un à Bordeaux, un à Marseille, un à Ostende. Ces vaisseaux formeraient l’escadre du Nord.
4° Mettre des vaisseaux en construction sur les bords de l’Escaut, le plus près possible d’Anvers ou de Flessingue; connaître les lieux choisis pour cet objet, et les moyens.
5° Faire construire des chaloupes canonnières et autres espèces de bateaux plats, pour servir au rassemblement de Flessingue.
6° Connaître les mesures qui ont été prises pour la levée d’ouvriers dans la Belgique, et sur le Rhin et la Meuse, pour les travaux du port de Flessingue, et le nombre qu’on espère s’en procurer.

HANOVRE. – l° Connaître l’officier de marine envoyé avec le général Mortier.
2° Désigner quelques contre-maîtres pour pouvoir faire des coupes de bois pour la marine dans le Hanovre.
3° Construire des bateaux plats dans le Weser et l’Elbe; envoyer quelques enseignes de vaisseau pour commander à Cuxhaven et autres petits ports.

HOLLANDE. – Acheter pour 20 millions de chanvre, mâts, courbes et autres objets nécessaires à la marine; faire connaître les mesures prises et celles que l’on doit prendre.

LE HAVRE. – Une grande partie du bois qui est au Havre, et qui ne peut être transporté, pourrira; prendre des mesures pour l’utiliser, et faire connaître ce qu’on pourrait en faire.

BREST. – 1° Connaître quelles sont les courbes qui manquent pour terminer le Vengeur, et le poids de chacune de ces courbes, afin qu’il soit avisé aux mesures à prendre pour les transporter par terre, si on ne peut le faire par mer. Il est indispensable de rendre disponible le bassin qu’occupe le Vengeur.
2° Faire connaître les mesures prises pour concentrer tous les ouvriers de la Bretagne à Brest, et, avec ce surcroît de bras, les mesures extraordinaires établies pour faire réparer une partie des vaisseaux sans les mettre dans le bassin , car il est nécessaire d’avoir vingt vaisseaux de guerre en rade à Brest avant le mois de frimaire.

Il y en a actuellement quatre . . . . . . . . . . . . . . . 4
Il est probable que d’ici à ce temps neuf seront réparés dans les bassins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Il y en a trois neufs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Il y en aura cinq qui ne passeront point dans les bassins . . . 5

3° Remettre l’état des vaisseaux qui ne doivent pas passer par les bassins, et l’état de ceux qui doivent y passer.

LORIENT. – Au lieu de trois vaisseaux qui doivent être lancés avant le mois de frimaire . . . . . . . . . . . . . . 3
en avoir deux autres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Le surcroît d’ouvriers que doit procurer la guerre doit considérablement activer les Constructions.

SAINT-MALO. – Je désire qu’on mette un vaisseau de 74 en construction dans ce port, et connaître les mesures à prendre pour ce objet.

NANTES. – 1° Mettre en construction dans ce port, indépendamment des deux frégates qui vont être achevées, quatre autres frégates, ne serait-ce que pour employer le bois qui est du côté d’Indret et qui se pourrit.
2° Savoir s’il ne serait pas possible de construire quelques vaisseaux de 72, de forme hollandaise, vaisseaux qui peuvent être utiles pour l’escadre de l’Escaut, et pour combiner ses mouvements avec l’escadre hollandaise.

ROCHEFORT. – 1° Il faudrait que le Lyon, le Magnanime et l’Achille fussent lancés en frimaire, afin que, réunis à l’escadre de Lorient, ils pussent former un groupe de neuf ou dix vaisseaux de guerre dans la rade de Rochefort.
2° Mettre en construction à Rochefort trois autres vaisseaux.

BORDEAUX. – Mettre en construction dans ce port une frégate et un vaisseau hollandais de 74 pour l’escadre de l’Escaut.

TOULON 1° Faire connaître les mesures prises pour réunir dans ce port les ouvriers de la Méditerranée, désormais inutiles au commerce.
2° Faire connaître les mesures prises pour réparer et mettre en bon état les sept vaisseaux en ce moment à Toulon; s’ils doivent passer dans le bassin , ces réparations ne seront jamais terminées Ordonner que les vaisseaux soient réparés en les virant.
3° Activer les travaux de construction du Neptune et du Bucentaure, et faire commencer les deux autres.

MARSEILLE 1° Faire mettre deux frégates en construction à Marseille, et un vaisseau de  74 pour l’escadre de l’Escaut.
2° Faire connaître si l’on a commencé la construction de la frégate à Villefranche.

GÊNES. l° Faire connaître les mesures prises pour faire construire à Gênes un vaisseau et une frégate.
2° Envoyer à Gênes, dans la semaine, au ministre de la République, le plan d’un vaisseau de 74 et d’une frégate.
3° Lui faire connaître qu’il doit les faire mettre aussitôt sur le chantier.
4° Lui envoyer un sous-ingénieur et un commissaire de marine pour passer les marchés.
5° Lui faire connaître qu’une corderie doit être établie et toutes les mesures prises pour la construction de ce vaisseau ; cela procurera davantage d’occuper à Gênes le grand nombre d’ouvriers qui, par le résultat de la guerre, se trouvent sans travail et oisifs.

Il y a du bois, et il sera facile de se procurer tout ce qui sera nécessaire.

 

Paris, 3 juin 1803

DÉCISION

Proposition de règlements pour les cérémonies religieuses publiques. Laissez faire : les mœurs prononceront.

 

Saint-Cloud, 4 juin 1803

NOTE

Le trésorier du Gouvernement ajoutera la somme de 60,000 francs à celle déjà accordée par le budget pour les travaux des parcs de Saint-Cloud pendant l’an XI.

 

Saint-Cloud, 4 juin 1803

Au citoyen Régnier, Grand-Juge, ministre de la justice

Je vous prie, Citoyen Ministre, de demander des renseignements sur les maires et les curés des communes de Grandchamp, Locmaria, Sainte-Anne, Moréac, Saint-Allouestre, Radenec, Josselin, Brech, Saint-Jean-de-Brévelay, Plumergat et Bignan, du département du Morbihan, ainsi que sur la situation de l’esprit public de ces communes, et ceux des habitants qui pourraient être soupçonnés d’être les chefs de correspondance avec Georges.

Georges a à Auray deux frères, un ou plusieurs beaux-frères et plusieurs oncles. Ce sont tous des coquins, et il faut les faire arrêter tous à la fois et les envoyer dans le château de Saumur sous bonne et sûre garde.

Les chouans passaient ordinairement la Loire à Saint-Florent, Champtocé, la Fosse et la Pommeraye. Faire surveiller ces points.

 

Saint-Cloud, 4 juin 1803

Au citoyen Chaptal, ministre de l’intérieur

Le Premier Consul désire, Citoyen Ministre, que vous écriviez citoyen Menou pour l’inviter à diminuer, autant que la sûreté des départements dont l’administration lui est confiée pourra le permettre, les déportations qu’il opère de la 27e division (Turin) dans la 8e (Marseille). Cette mesure, qui est bonne à l’égard des brigands, ne doit pas s’appliquer aux pauvres, aux mendiants, aux hommes sans aveu qui doivent être secourus, surveillés ou détenus par les moyens ordinaires que doivent offrir les départements du Piémont comme les autres départements de la République.

 

Saint-Cloud, 4 juin 1803

Au citoyen Cretet, conseiller d’État, chargé spécialement des ponts et chaussées

Le Premier Consul désire, Citoyen, que vous lui rendiez compte de l’état actuel des travaux de Port-Haliguen, dans la presqu’île de Quiberon, et que vous lui fassiez connaître le nom de l’ingénieur des ponts et chaussées qui, ayant eu ordre de se rendre à Rochefort fin de ventôse, a occasionné, par sa désobéissance, la stagnation de travaux à l’accélération desquels le Gouvernement attachait beaucoup d’importance.

Le Premier Consul vous prie, en même temps de lui faire une rapport sur le droit que les ingénieurs des ponts et chaussées peuvent avoir au sou pour livre des travaux dont ils sont chargés.

La durée des travaux du pont de Sèvres paraît se prolonger beaucoup, et les dégâts que le passage des voitures dans le parc de Saint-Cloud occasionne deviennent chaque jour plus considérables. Le Premier Consul me charge de vous inviter à faire mettre, à commencer de lundi prochain, un nombre d’ouvriers suffisant au chemin qui établit la communication entre Saint-Cloud et Sèvres par le bord de la rivière, pour qu’il soit terminé dans dix jours.

 

 Saint-Cloud, 4 juin 1803

ARRÊTÉ

Il sera fait un présent à M. de Markof, ministre plénipotentiaire de Sa Majesté l’empereur de Russie auprès de la République française, de la valeur de 100,000 francs, à l’occasion de l’accession de Sa Majesté l’empereur de Russie au traité conclu entre le Premier Consul et Sa Majesté l’empereur d’Allemagne et relatif aux indemnités du grand-duc de Toscane.

Le ministre des relations extérieures est chargé de l’exécution du présent arrêté.

 

Saint-Cloud, 4 juin 1803

Au citoyen Melzi, vice-président de la République italienne

En ne destinant au corps d’armée de Naples qu’un bataillon par régiment, on a laissé les officiers et sous-officiers disponibles pour exercer les conscrits à mesure qu’ils arriveront. J’ai préféré mettre les Polonais avec cette partie de l’armée italienne, parce que j’ai pensé que, dans tous les cas, il valait mieux les éloigner des frontières de l’Autriche. Quant aux 3,000 hommes de l’armée italienne, il était convenable de les exercer aux marches et aux fatigues militaires, et rien ne remplissait mieux ce but que de les mêler avec les Français, parmi lesquels ils trouveront les moyens de se former, puisqu’ils ne doivent pas avoir une grande opinion des troupes auxquelles ils sont dans le cas de se trouver opposés.

La guerre actuelle ne portera aucun préjudice à la République italienne; je ne serai pas dans le cas de lui rien demander davantage. La seule chose que je désirerais serait que la trésorerie continuât à solder les troupes italiennes du corps d’armée de Naples; comme ces troupes seront entretenues aux frais du roi de Naples, j’emploierai le montant de leur solde à subvenir aux immenses dépenses que les circonstances exigent.

Je pense qu’il serait convenable que vous fissiez construire quelques chaloupes canonnières et un ou deux bricks, afin de protéger les côtes de l’Adriatique contre les corsaires.

 

Saint-Cloud, 4 juin 1803

Au général Berthier, ministre de la guerre

Le ministre de la guerre préviendra le commandant de la 13e division militaire et le général Moncey, afin qu’ils prennent des mesures pour établir des garnisons et des brigades de gendarmerie dans les communes par lesquelles on correspond avec l’Angleterre et le Morbihan.

Ces communes sont Quiberon, Penerf, Locoal, Crach, Carnac, Plouharnel, Saint-Constant et les environs d’Auray.

Dans les départements de la Vendée, Saint-Jean-de-Mont est la commune par laquelle on a toujours communiqué avec l’Angleterre. Il faut y mettre une petite garnison et y faire exercer une surveillance particulière

 

Saint-Cloud, 6 juin 1803

Au citoyen Chaptal, ministre de l’intérieur

L’éperon qui forme le port de Saint-Gilles, département de la  Vendée, menace de s’écrouler; ce qui fermerait l’entrée de ce petit port, qui nous est nécessaire dans ce moment pour nos communications avec l’île d’Yeu, où nous avons une garnison considérable. Il faudrait donc le faire réparer.

 

Saint-Cloud, 6 juin 1803

Au général Berthier, ministre de la guerre

Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner ordre au lieutenant général Victor de prendre le commandement des troupes françaises et bataves qui se trouvent en Hollande; son titre sera seulement : général commandant en Hollande.

Il divisera son corps en trois brigades. La première sera destinée à la défense de Flessingue et de l’île de Walcheren; la deuxième destinée à la défense des embouchures de la Meuse; la troisième destinée à la défense du Texel.

La première sera commandée par le général Monnet, auquel vous ferez connaître que, Flessingue étant destiné à être un grand chantier de construction de la marine française, il doit correspondre directement avec vous et recevoir directement vos ordres. Le général Victor ne devra donc se mêler de la défense de Flessingue que sous le point de vue d’intérêt général et de supériorité de pouvoir militaire.

La première brigade sera composée des 41e et 71e de ligne; la deuxième, des 17e et 35e de ligne ; la troisième, des 11e et 109e de ligne.

Le général Victor réunira à chacune trois bataillons bataves.

Les troisièmes bataillons des corps formant l’expédition de Hanovre doivent rester sous son commandement, mais toujours soumis aux ordres qu’ils recevraient de l’état-major du général Mortier.

Faites connaître également au général Victor que le général Dessolle se rend à Deventer, pour y réunir une division de réserve formée des 14e, 45e, et 54e demi-brigades, et de six bataillons bataves; que cette réserve doit être l’arrière-garde de l’expédition de Hanovre; qu’elle ne doit donc pas être sous ses ordres jusqu’à nouvel ordre, parce que, si la guerre de Hanovre ne tirait pas en longueur, et que le général Mortier pût s’en passer, elle servirait de réserve pour la formation d’un camp à Utrecht, qui, dès lors, se trouverait sous ses ordres.

Vous lui ferez connaître que le ministre des relations extérieures a notifié que l’ambassadeur anglais quitte la Haye, et que mon intention est qu’il y ait aucun parlementaire, au moins très-rarement et par des ordres spéciaux; qu’il fallait que la Hollande soldât, 1° les six demi-brigades composant son corps d’armée, et qui ne se montent pas à 9,000 hommes; 2° le corps du général Dessolle, qui ne se monte pas à 5,000 hommes; 3° les neuf troisièmes bataillons de l’expédition de Hanovre, qui ne se montent pas à 3,000 hommes; ce qui ne forme qu’un total de 17 à 20,000 hommes; que, si le général Dessolle va dans le Hanovre, et que les neuf troisièmes bataillons y aillent, ces troupes seront remplacées, et que le Gouvernement batave doit compter, pendant la guerre, sur 25,000 hommes à entretenir.

Donnez donc l’ordre à la 109e, qui est à Metz, de se rendre à Breda, où elle recevra les ordres du général Victor, ainsi qu’à la 11e de ligne et au 8e régiment de chasseurs. Vous préviendrez te général Victor qu’il doit employer le 8e régiment de chasseurs à faire le service de son quartier général, et à se porter partout où les circonstances l’exigeraient.

Je vous prie de me faire connaître s’il y a en Hollande un ordonnateur, le nombre de commissaires des guerres, d’officiers de santé, d’officiers du génie nécessaire, et tout ce qui est convenable pour compléter ce corps. Écrivez au général Dejean, et concertez-vous avec lui pour proposer tout ce qui est nécessaire pour l’organiser complètement.